Le sinistre Ebrahime Raïssi a été nommé aujourd’hui chef du pouvoir judiciaire en Iran. C(est Ali Khamenei, le guide suprême du régime islamiste qui l’a nommé à ce poste sensible et cette décision présage des jours somble pour l’Iran avec un accroissement des violations des droits de l’homme.
Raïssi est devenu procureur à l’âge de 20 ans dans la province de Hamedan, avant de devenir, à l’âge de 24 ans, procureur adjoint de Téhéran. En 1988, à l’âge de 27 ans, Raïssi a été nommé membre de la Commission de la mort de Téhéran, envoyant des milliers de prisonniers politiques à leur mort.
En 2009, Raïssi a menacé d’exécution tous les manifestants anti régime affiliés à l’OMPI pour « guerre contre Dieu ». Il a fait valoir que toute assistance à l’OMPI justifiait la peine de mort parce que le groupe restait un mouvement organisé : « En ce qui concerne l’OMPI, tout individu qui l’assiste de quelque manière ou en quelque circonstance que ce soit est considéré comme Mohareb (en guerre avec Dieu) puisqu’il s’agit d’un mouvement organisé. » (Télévision d’Etat, 30 décembre 2009)
La campagne de Raïssi dans les semaines qui ont précédé les élections de mai 2017 n’a cessé d’envoyer des messages via le Social Network Telegram défendant le massacre de 1988.
Avec Raissi à ses côtés, Yasser Mousavi, le leader de la prière du vendredi à Varamin (province de Téhéran), a déclaré lors d’un rassemblement de la campagne Rasisi le 12 mai 2017 : « Ce grand personnage qui se tient à côté de moi est fier d’avoir exécuté les membres de l’OMPI ».
En 2017, le président du régime, Hassan Rouhani, a admis que le bilan de Raïssi ne comprenait « que des exécutions et des emprisonnements au cours des 38 dernières années ».
Contexte du massacre de 1988 :
– Plus de 30 000 prisonniers politiques ont été massacrés en Iran au cours de l’été 1988.
– Le massacre a été perpétré sur la base d’une fatwa de Khomeini.
– La grande majorité des victimes étaient des militants de l’opposition OMPI (MEK).
– Les commissions de la mort ont approuvé toutes les condamnations à mort.
– Alireza Avaie, membre de la Commission de la mort au Khuzestan, est aujourd’hui ministre de la Justice de Hassan Rouhani.
– Les auteurs du massacre de 1988 n’ont jamais été traduits en justice.
– Le 9 août 2016, une bande sonore a été publiée pour la première fois de l’ancien héritier de Khomeiny reconnaissant que ce massacre avait eu lieu et avait été ordonné au plus haut niveau.