
Un seul des prisonniers malades dans le hall 11 du quartier 4 – Abdol Wakil Rahmani – a été emmené dans un hôpital à l’extérieur de la prison. C’est parce que son état s’est tellement détérioré que d’autres prisonniers ont lancé une manifestation.
Sept des personnes placées à l’isolement dans le «quartier sûr» ont maintenant été renvoyées dans le hall 11.
Pendant ce temps, selon les informations d’Iran Focus, d’autres détenus de la prison auraient également contracté la maladie, dont deux dans le quartier 7 et un dans le quartier 12.
Cela est particulièrement inquiétant car plusieurs prisonniers politiques atteints de maladies graves sont détenus dans cette prison et encourent un grave danger de contracter le coronavirus, ce qui, combiné à des conditions préexistantes, pourrait signifier qu’ils sont plus susceptibles de mourir.
Ceux qui sont particulièrement à risque sont Arash Sadeghi, qui a un cancer des os, et Afshin Bayemani et Abolqassem Fouladvand, qui ont tous deux des problèmes cardiaques. Tous se sont vu refuser un traitement médical adéquat pour leurs problèmes de santé par le directeur de la prison de Rajaei Shahr, Allah Karam Azizi, et le superviseur des prisonniers politiques Amin Vaziri, qui sont connus pour avoir utilisé l’absence de soins comme une forme de torture contre les détenus.
En 2019, Iran Human Rights Monitor a écrit que le défenseur des droits humains Sadeghi courait un risque grave en raison d’une infection non traitée à l’épaule qui s’est développée après une opération chirurgicale en 2018. Cela s’est développée parce que Sadeghi a été retiré de l’hôpital contre l’avis des médecins. Il a également été empêché de se rendre mensuellement à l’hôpital pour vérifier une tumeur, ce qui l’a conduit à perdre le mouvement de son bras droit.
Dans le meilleur des cas, les conditions dans les prisons iraniennes sont loin d’être conformes aux normes internationales parce qu’elles sont surpeuplées et n’ont pas assez de lit. Ils ont une mauvaise ventilation, sans eau chaude, pas de nourritures appropriées et des infestations d’insectes. La situation est bien pire maintenant. Amnesty International ayant rapporté en juillet que le gouvernement avait ignoré les demandes répétées de hauts responsables de la prison concernant les ressources nécessaires pour lutter contre le coronavirus, y compris les médicaments, le matériel médical, les produits de nettoyage et les équipements de protection individuelle.
Amnesty a écrit: «Le surpeuplement, la mauvaise ventilation, le manque d’assainissement de base et d’équipements médicaux et la négligence délibérée des problèmes de santé des prisonniers font des prisons iraniennes un terrain propice au COVID-19. Les autorités iraniennes doivent cesser de nier la crise sanitaire dans les prisons iraniennes et prendre des mesures urgentes pour protéger la santé et la vie des prisonniers. «