Iran Focus, Paris, 17 juin 100.000 cest le nombre de signatures rassemblées en France sur une pétition demandant au gouvernement larrêt des pressions sur une coalition dopposition iranienne, deux ans après un raid spectaculaire de la police contre les bureau du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) dans la banlieue nord de Paris.
Intitulée « Non à la guerre! Non à la complaisance! Oui à un changement démocratique en soutenant Maryam Radjavi », la pétition a été présentée lors dune conférence de presse à Pontoise, dans le Val dOise, par lASIA, lAssociation de solidarité avec les Iraniens dAuvers. Ces signatures apportent un nouveau soutien à lopposition iranienne installée à Auvers-sur-Oise, deux ans après la rafle dont elle avait fait lobjet.
LASIA regroupe des citoyens dAuvers et des communes environnantes qui ont tissés des liens damitiés avec la communauté iranienne et qui défendent ses objectifs contre la théocratie en place en Iran.
On se souvient que le 17 juin 2003, plus de 1300 policiers avaient mené un raid anti-terroriste contre les locaux du CNRI et les domiciles de réfugiés iraniens dans la région parisienne. Ils arrêtaient 165 réfugiés politiques, y compris la présidente élue du CNRI Maryam Radjavi. La justice a ensuite créé un précédent en relâchant tous les détenus.
Les signataires condamne ce raid, estimant quil résultait « d’un marchandage avec le fascisme religieux en Iran » et le qualifie de « reddition devant le régime des mollahs ».
Ils critiquent vivement le gouvernement français pour « imposer des restrictions et faire pression sur la résistance pour répondre à ses engagements avec Téhéran. A titre d’exemple, la manifestation pacifique et légale contre les violations des droits de l’Homme en Iran prévue le 10 février 2005 a été interdite sans la moindre justification. » Ils appellent Paris à « mettre un terme aux pressions et aux restrictions dont est victime cette opposition en France ».
Ils se prononcent également pour « la solution avancée par Maryam Radjavi au Parlement européen en décembre dernier. Elle précisait que cette menace ne pouvait se résoudre ni par la complaisance ni par une guerre étrangère, mais par une troisième solution qui est un changement démocratique par le peuple iranien et sa résistance. Vingt-cinq années de concessions aux mollahs et de pressions contre l’opposition ont permis à ce régime de perdurer. »