Iran Focus, Téhéran, 13 juillet Hier, le général Mohammad Nouri, le numéro deux de la brigade criminelle des forces de sécurité iraniennes a réagi à la vive indignation de la population face aux tortures infligées aux personnes arrêtées.
Le général Nouri, dans une conférence de presse à Téhéran déclaré que les postes des forces de sécurité sont les meilleurs endroits pour enquêter sur les cas éventuels de tortures. On ne peut pas nier lexistence de la torture à la brigade criminelle, mais quoi quil en soit, la torture est considérée comme une infraction.
Les analystes de la situation en Iran estiment que les propos de cette autorité de la police sur la torture est destinée à faire baisser dun cran le mécontentement social.
A cet égard un avocat à Téhéran, Nemat Ahmadi, dans une interview avec la BBC le 12 juillet racontait quà la brigade criminelle, il y a un arbre quon appelle larbre à parole. Ils attachent le condamné à cet arbre et ils lui disent quils vont tellement le battre, que soit ce sera lui qui parlera, soit larbre.
Il y a une sorte de torture qui sappelle le poulet à la broche. Ils attachent le condamné à une barre de fer, comme si cétait un poulet à rôtir et ils le font tourner inlassablement. Il y a une autre forme de torture où ils mettent un condamné dans un grand pneu de camion. Ils ly mettent en position de ftus et les soldats le font tourner les uns après les autres autour de la cour.
Daprès cet avocat une autre torture consiste à empêcher les condamnés de dormir pendant de longues périodes.
Evoquant un cas, M. Ahmadi a ajouté : Ils avaient suspendu un condamné pendant des heures. Ils avaient amené sa famille à la brigade criminelle et en présence de sa famille ils lui disaient « soit tu dis ce quon te dis de dire, soit tu restes dans cet état ». Le condamné a déclarait quil nen pouvait plus et quil acceptait de signer tout ce quils voudraient.