L’ONG Amnistie Internationale s’est basé sur l’examen approfondi des comptes-rendus d’organisations de défense des droits humains et de médias crédibles pour exhorter les membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, à mettre en place un mécanisme d’enquête pour recueillir les preuves des crimes commis en Iran.
Amnesty International a dénoncé le « climat d’impunité » systémique en Iran face à la mort en détention d’au moins 70 personnes en dix ans malgré des informations indiquant que nombre de ces décès étaient liés à l’usage de la torture.
Les autorités iraniennes « se sont abstenues d’établir les responsabilités dans au moins 72 cas de morts en détention depuis janvier 2010 » malgré des informations indiquant qu’ils étaient dus au recours à la « torture ou autres mauvais traitements, ou à l’usage illégal d’armes à feu et de gaz lacrymogène par des agents de l’État », a déclaré Amnesty dans un communiqué publié mercredi.
Le dernier cas recensé concerne Yasser Mangouri. Sa mort a été annoncée à sa famille le 8 septembre par des agents du Renseignement dans le nord-ouest de l’Iran, a rapporté l’organisation.
La situation catastrophique des enseignants salariés et retraités en #Iran est le produit de la politique prédatrice des mollahs. Vive les enseignants et éducateurs libres qui se dressent contre le fascisme clérical pour obtenir leurs droits ! https://t.co/cV11UEAX2s pic.twitter.com/uQQn58Z5OA
— Maryam Radjavi (@Maryam_Rajavi_F) September 17, 2021
Yasser Mangouri est mort « dans des circonstances suspectes » qui illustrent « le climat général d’impunité qui incite les forces de sécurité à bafouer le droit à la vie des prisonniers sans craindre d’en subir les conséquences », a déclaré Heba Morayef, directrice à Amnesty.
Le 24 août, le chef des prisons a reconnu qu’un « comportement inacceptable » s’était tenu dans une prison de Téhéran après la publication à l’étranger de vidéos prétendument obtenues par des pirates informatiques montrant des violences contre des détenus.
Des « tortures physiques et autres mauvais traitements » ont causé la mort de 46 des 72 détenus, selon le communiqué.
Quinze autres sont morts après l’usage, par des gardiens de prison, d’armes à feu et de gaz lacrymogène pour réprimer des mouvements de protestation liés à la santé pendant la pandémie de Covid-19, selon la même source.
En juillet, Amnesty et d’autres ONG ont exhorté les membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à mettre en place un mécanisme d’enquête pour recueillir et analyser les preuves des crimes les plus graves commis dans la République islamique.