Iran Focus, Téhéran, 20 juillet Le président du parlement Gholam-Ali Haddad-Adel a rejeté lundi « les informations de propagande » sur la situation dAkbar Gandji, un journaliste dissident qui en est à son 39e jour de grève de la faim pour obtenir la fin dune peine de six ans de prison quil purge actuellement à Evine.
Haddad-Adel a déclaré à la presse en marge dun séminaire dans la capitale iranienne que le cas de Gandji nallait « pas devenir un problème et atteindre le point dont parlent une chaîne satellite et M. Bush. »
La semaine dernière, le président américain avait appelé à la libération inconditionnelle de Gandji.
« La propagande sur la situation [de Gandji »> est loin de la réalité », a dit Adel, ajoutant que le président américain devrait plutôt réagir « aux crimes commis par les troupes américaines dans la prison dAbou Graib, en Irak et en Afghanistan ».
Ces propos du président ultra conservateur du parlement, dont la fille est marié au fils du guide suprême layatollah Ali Khameneï, entrent dans le cadre de loffensive des autorités religieuses pour désamorcer linquiétude grandissante sur la santé de Gandji.
Lagence de presse officielle ILNA, a cité le directeur de lhôpital Milad à Téhéran, où Gandji reçoit actuellement des soins, disant que le journaliste « a commencé à se réalimenter à lhôpital et son état nest absolument pas critique. »
Le journal gouvernemental Qods rapportait hier que le procureur de Téhéran Saïd Mortezavi avait démenti que Gandji était en grève de la faim.
« Akbar Gandji consomme régulièrement des aliments nutritifs et des protéines et selon les médecins, sa santé générale est en pleine en forme », a dit Mortezavi à lagence officielle Fars.
« Il retournera en prison après son traitement », a-t-il ajouté.
« Les actions de certains journaux pour créer une controverse sur son cas servent à faire pression et font partie dune guerre psychologique », a estimé Mortezavi qui a été impliqué dans le meurtre en prison de la photojournaliste canadienne Zahra Kazemi en juillet 2003.