Le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran, Javaid Rehman, s’est dit préoccupé par « les questions plus larges liées aux droits de l’homme » et par «l’aggravation de la situation » des individus qui tentent d’exercer leurs droits civils en Iran.
Dans son rapport à l’Assemblée générale des Nations Unies du 25 octobre, Rehman a souligné le nombre élevé d’arrestations, d’exécutions et d’assassinats arbitraires perpétrés par le régime iranien, visant des avocats, des défenseurs des droits humains et toute personne usant de leur droit à la liberté d’expression.
Il s’est dit préoccupé par la situation des droits des femmes en Iran, déclarant que des personnes protestant contre le hijab obligatoire ont été arrêtées et condamnées à de longues peines d’emprisonnement, quel que soit leur sexe.
Rehman a également déclaré que les femmes et les filles iraniennes sont confrontées à un apartheid de genre et à une discrimination systématique, tandis que les minorités ethniques sont confrontées à la discrimination, à la persécution et au harcèlement, car elles sont exclues de toutes les plateformes de dialogue ou de réformes démocratiques.
Faisant référence aux problèmes liés à la Constitution du régime iranien, le rapporteur spécial de l’ONU a déclaré que ces lois sont soumises à des normes politiquement élaborées ou à l’application de l’idéologie d’État.
Il a en outre déclaré que cette situation avait conduit à « une méfiance généralisée et à de vastes manifestations publiques » en Iran, et que le régime répondait aux manifestations pacifiques en Iran par des blessures, des meurtres, des arrestations, des actes de torture et des exécutions.
Javaid Rehman a également évoqué l’augmentation des exécutions en Iran, avec 419 citoyens exécutés cette année, affirmant que tant que les libertés fondamentales ne seront pas garanties par la loi, le schéma des violations des droits de l’homme ne changera pas.
Depuis l’été 2018, Javaid Rehman a été nommé rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran et a souligné à plusieurs reprises dans ses rapports les violations généralisées des droits de l’homme commises par le régime. Le régime iranien a constamment qualifié ses rapports de politiquement biaisés et a nié toutes les questions qu’il a soulevées.
L’assassinat de Mahsa Amini par la police des mœurs en 2022 a déclenché une vague de manifestations à l’échelle nationale en Iran appelant au renversement du régime. Ce soulèvement national, centré sur les femmes iraniennes, a également reçu un soutien généralisé et sans précédent de la part de la communauté internationale. Le régime iranien a répondu à ce mouvement en réprimant violemment tout rassemblement et manifestation et, selon certaines informations, plus de 750 manifestants ont été tués et 30 000 arrêtés.