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Iran – Affaire Kazemi: tension Ottawa-Téhéran persiste, malgré une rencontre diplomatique

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AFP, Téhéran, 21 septembre – Les ministres iranien et canadien des Affaires étrangères se sont rencontrés à New York mais les deux pays s’opposent toujours à propos du meurtre de la journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi dans une prison iranienne et la mort d’un Iranien à Vancouver, a rapporté mercredi Irna.

Lors de cette rencontre, le chef de la diplomatie canadienne Pierre Pettigrew a continué à faire pression sur l’Iran à propos de Zahra Kazemi, morte en prison en juillet 2003 après avoir reçu au moins un coup à la tête.

Selon l’agence officielle Irna, le Canadien a demandé à son homologue iranien Manouchehr Mottaki de « poursuivre l’enquête jusqu’à sa conclusion ».

« La justice est indépendante en Iran (…) et personne ne peut interférer dans son travail », a répondu M. Mottaki, selon Irna.
Lundi, le porte-parole de la justice Jamal Karimi-Rad a affirmé que le verdict dans le dossier de Zahra Kazemi avait été finalisé.

En juillet dernier, la justice avait examiné la demande en appel des avocats de la famille de Zahra Kazemi mais a refusé d’ouvrir une nouvelle enquête et d’entendre leurs témoins.

En juillet 2004, un tribunal de Téhéran avait acquitté en première instance l’agent des Renseignements Reza Aghdam Ahmadi, accusé d’avoir mortellement frappé à la tête Zahra Kazemi pendant sa détention.

Mais les avocats de la famille de la victime, estimant que cet agent n’était qu’un bouc émissaire, avaient demandé une nouvelle enquête pour identifier le vrai coupable qui, selon eux, est un responsable de la justice.

Zahra Kazemi, photojournaliste arrêtée le 23 juin 2003 alors qu’elle prenait des photos devant une prison de Téhéran, est morte le 10 juillet à 54 ans d’une hémorragie cérébrale consécutive à au moins un coup sur la tête.

Entre-temps, elle est passée entre les mains des agents du procureur, de la police, puis de nouveau du procureur et enfin des Renseignements. Les circonstances de sa mort n’ont jamais été élucidées.

M. Mottaki a de son côté critiqué le verdict de non lieu prononcé en faveur d’un policier canadien qui avait tué Keyvan Tabesh, un Iranien de 18 ans à Vancouver en juillet 2003.

La justice canadienne a conclu que le policier avait ouvert le feu pour se défendre alors que le jeune homme avait couru vers lui avec une machette à la main.

« Le verdict dans l’affaire Tabesh a été rendu sans transparence et sans procès », s’est plaint M. Mottaki, selon Irna.

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