Iran Focus, Londres, 30 novembre Mardi, dans une démarche sans précédent dans lhistoire juridique de la Grande-Bretagne, 1300 avocats ont demandé au gouvernement du Premier ministre Tony Blair de retirer le principal groupe de lopposition iranienne, les Moudjahidin-e Khalq (MeK), de la liste des organisations terroristes.
La revendication des avocats a été rendue publique lors dun symposium à la Chambre des Lords, où une assemblée de parlementaires britanniques ont demandé à ce que « les violations répétées des droits de lhomme, le soutien au terrorisme et le dossier nucléaire » de lIran soient déférer devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Lancien adjoint du procureur général Lord Archer of Sandwell, le président du du groupe travailliste à la Chambre des Lords, Lord Corbett of Castle Vale, les anciens ministres conservateurs Lord Renton et Lord Fraser, lancien président de lAssemblée parlementaire du Conseil de lEurope, Lord Russell-Johnston, et léminent universitaire Lord Turnberg faisaient partie des hommes politiques issus des trois principaux partis politiques en Grande Bretagne qui ont assisté au symposium organisé par le Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran. Ils étaient accompagnés dun grand nombre de leurs collègues de la Chambre des Communes, dont Stephen McCabe, Rudi Vis, David Amess, Brian Binley et David Drew.
Le symposium a également entendu le point de vue de plusieurs avocats et juristes de renom en Grande Bretagne, dont Geoffrey Bindman, Claire Miskin, Stephen Grosz, Bill Bowring et Mark Muller.
Une déclaration signée par des avocats britanniques dit que la défense de la liberté et de la démocratie en Iran faisait face à un obstacle majeur, celui de linscription des MeK sur la liste des groupes proscrits.
Cest au milieu de lannée 2002 que lUnion Européenne a décidé de mettre les MeK sur la liste des organisations terroristes, « un geste de bonne volonté envers Téhéran » daprès la présidence espagnole de lUE à lépoque.
Tout en conseillant vivement au ministre de lIntérieur, Charles Clarke, de lever linterdit pesant sur les MeK, les avocats ont demandé au gouvernement de prendre ses distances avec le régime radical iranien, qui selon eux représente « une menace directe pour les intérêts britanniques » et, à la place, de se ranger aux côtés des « millions dIraniens et de leur mouvement de Résistance qui veulent la paix, la liberté et une démocratie laïque en Iran ».
« Lorsque 1300 avocats se mettent daccord sur une chose, ce nest pas rien », a affirmé Shahin Gobadi, un porte-parole du Conseil national de la Résistance iranienne, coalition de groupes dopposition dont les MeK font partie. « Les gens se rendent compte de plus en plus que le fait de conserver le principal groupe dopposition aux mollahs sur la liste na non seulement aucun fondement légal, mais a également leffet inverse : cela encourage les fanatiques qui gouvernent lIran. »
Pendant le symposium parlementaire, plusieurs députés et pairs qui se sont ralliés pour que le nom de MeK soit retiré de la liste de la terreur ont également demandé que le gouvernement britannique prenne une position ferme vis-à-vis de Téhéran en renvoyant son dossier au Conseil de Sécurité des Nations Unies face aux violations flagrantes des droits humains, son soutien au terrorisme et son programme darmes nucléaires.