Bloomberg, 9 janvier Le chancelier autrichien Wolfgang Schuessel a déclaré que les gouvernements de lUnion Européenne imposeraient des sanctions à lIran uniquement en « dernier ressort » pour sa production darmement nucléaire.
LIran a annoncé aujourdhui que les recherches sur le cycle du combustible nucléaire reprendraient, défiant ainsi les avertissements de lEurope et des États-Unis et ravivant la crainte que lÉtat islamique cherche à se procurer des armes nucléaires.
« Il y a toujours possibilité de sanctions, mais les 25 États membres maintiennent toujours quelles ne seront appliquées quen dernier recours », a expliqué Schuessel à une conférence de presse à Vienne organisée pour le début des six mois de présidence européenne de lAutriche.
LIran, menacé de pénalités par les Nations Unies depuis septembre pour son programme atomique, prétend vouloir consacrer la technologie nucléaire à un usage civil, tandis que les USA et lUE redoutent une course aux armements au Moyen-Orient.
Les tensions sont montées dun cran lorsque le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a menacé Israël, niant lexistence de lholocauste et demandant lannée dernière que lÉtat juif soit rayé de la carte.
« Aujourdhui, lIran va reprendre ses recherches sur le fuel nucléaire, comme prévu », a annoncé Gholam Hossein Elham, porte-parole du gouvernement, lors dune conférence de presse aujourdhui à Téhéran, sans en dire plus sur le travail en cours.
La reprise des activités nucléaires en Iran nest « certainement pas un élément de construction de confiance », daprès Schuessel. Il a demandé à ce que la « force de la raison » prenne le dessus en Iran. LIran « ne peut pas juste soutenir les forces qui cherchent de manière évidente la confrontation ».
Des liens commerciaux
Les gouvernements de lUE, représentés par la Grande-Bretagne, la France et lAllemagne, ont proposé douvrir des négociations sur des liens commerciaux à condition que les dirigeants de Téhéran abandonnent lenrichissement de luranium et le retraitement nécessaire à la production darmes.
La prochaine session entre lUE et lIran est prévue le 18 janvier à Vienne, siège de lAgence internationale de lénergie atomique des Nations Unies.
Schuessel a approuvé une déclaration de lUE en date du 7 janvier avertissant lIran de ne prendre « aucune mesure unilatérale au moment où la confiance internationale dans la nature pacifique de son programme était loin dêtre restaurée ».
LIran étudie actuellement une proposition russe visant à sortir de limpasse en lui permettant denrichir de luranium en Russie. LIran na pas rejeté loffre demblée mais insiste sur son droit de retraiter luranium sur son propre sol.