AFP: 9 novembre – L’Iran mène une offensive pour anéantir toute communication via internet, l’un des derniers moyens permettant la liberté d’expression dans le pays, a déclaré l’organisation humanitaire américaine Human Rights Watch (HRW) mardi.
Les autorités iraniennes se livrent à des arrestations de personnes et de journalistes impliqués dans la rédaction de « blogs » (journaux sur internet) pour freiner la multiplication d’associations iraniennes, selon HRW, basé à New York.
Pour justifier les arrestations, les autorités judiciaires iraniennes ont cité notamment des accusations de propagande, incitation au soulèvement, et « crimes moraux ».
« L’internet a servi de portail d’entrée pour établir la communication et échanger des informations avec le public iranien » a indiqué Joe Stork, directeur de Human Rights Watch pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
« Avec autant d’arrestations de militants associatifs engagés dans des ONG, les membres de la société civile iranienne encore en liberté craignent pour leur sureté » a dit M. Stork.
Selon HRW, les autorités iraniennes détiennent surtout des journalistes ou des techniciens de base plutôt que les dirigeants politiques qui pilotent les les sites webs auxquels les personnes arrêtées ont contribué.
« La seule attitude criminelle, ici, parait être celle des responsables de la Justice en Iran » a ajouté M. Stork. « Ils semblent prêts à défier les propres lois du pays ainsi que ses obligations internationales en matière de droits de l’homme afin de solidifier leur emprise sur le pouvoir », a-t-il ajouté