Iran Focus, Téhéran, 12 mars Les Forces de sécurité de lÉtat ont arrêté dix personnes à Téhéran pour distribution de feux dartifice quelques jours avant « la fête du feu » célébrée par les Iraniens, tradition perse remontant à 500 av. J.C. Les autorités de la théocratie tolèrent très peu cette fête quelles considèrent comme étant « non islamique ».
Le chef de la police de la zone du Grand Téhéran, a confirmé ces arrestations puis annoncé que les individus pris en train de distribuer des feux dartifice et des pétards seraient identifiés et des mesures sévères seraient prises contre eux, a rapporté samedi le quotidien radical Kayhan.
Le général Morteza Talai a déclaré quun stock de feux dartifice avait été découvert et saisi.
Pendant la fête, baptisée Chaharshanbeh souri (littéralement, Fête du mercredi), les gens sautent par dessus des feux de joie pour « éloigner le mal ». Depuis la révolution islamique de 1979, les dirigeants religieux dIran déploient des efforts acharnés pour éradiquer ces festivités, mais sans résultat. Ces dernières années, des affrontements importants ont eu lieu entre la foule rassemblée pour la fête et les forces de sécurité déployées pour empêcher les festivités dans la rue. Cette année, la fête tombe le 14 mars.
De plus, le principal groupe dopposition iranien, les Moudjahidine Khalq (MeK), avait appelé la population à travers le pays à prendre part aux festivités la nuit et à les transformer en manifestations contre le gouvernement.
Lannée dernière, en dépit de linterdiction générale, les Iraniens de tout le pays sont descendus dans les rues prenant la fête pour prétexte pour exprimer leur colère envers la théocratie au pouvoir. Dans plusieurs quartiers de Téhéran, plusieurs effigies de dirigeants iraniens comme le guide suprême, layatollah Ali Khamenei, ont été brûlées.