Iran Focus, Téhéran, 13 mars Environ 150 ouvriers du textile se sont rassemblés lundi devant les bureaux du président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour protester contre les licenciements dans les industries nationalisées, ont rapporté des agences de presse locales.
Les ouvriers se plaignent quaprès des années de labeur dans lusine textile Nassadji Gharb de la ville de Kermanchah, ils ont été licenciés avant le Nouvel An persan, a rapporté lagence de presse ILNA.
« Au lieu du gouvernement de la justice », disaient les travailleurs, il faudrait appeler le gouvernement dAhmadinejad le « gouvernement des dégraissages ».
Ahmadinejad avait basé sa campagne présidentielle sur un programme voulant purger la corruption, la mauvaise gestion et la pauvreté dans la société, mais les experts en Iran disent que les ouvriers sont sous une plus grande instabilité financière.
« Nous savons maintenant ce que lestimé gouvernement veut dire quand il parle de répandre la justice. Désormais on lappellera le gouvernement des dégraissages», a dit un ouvrier.
« Cest très dur darriver les mains vides devant sa femme et ses enfants pour le Nouvel An », a ajouté un autre travailleur.
« Si je ne craignais pas Dieu ( ) je dirais que ma vie est haram (sacrilège) », disait un autre protestataire qui a passé 25 ans de sa vie à travaille dans cette entreprise.
Un des manifestants dont la femme est malade a lancé : « Nous avons trimé et lutté pendant huit ans, mais si on avait su que ça finirait comme ça, on serait partis dans les rangs de lennemi, peut-être quils auraient mieux compris notre valeur ».
« La fermeture de toute usine signifie une augmentation du chômage, de la prostitution et de la pauvreté. A votre avis, quel avenir nous attend ? », a demandé un autre manifestant.
« On na rien avalé », se plaint un ouvrier. «On est pour la plupart debout depuis hier soir. On se ronge les sangs pour nous-mêmes et nos familles. »