Iran Focus, Londres, 18 mars Un journaliste dissident a été relâché de prison après avoir purgé une peine de six ans, pour avoir écrit un livre dans lequel il dénonçait le rôle de plusieurs hauts responsables du régime clérical dans le meurtre de dissidents à travers le pays.
La libération dAkbar Gandji a été confirmée par son avocat. Gandji avait suivi une grève de la faim durant une brève période lan dernier pour obtenir une libération prématurée.
Lagence de presse officielle cite le vice-procureur général de Téhéran disant que la peine de Gandji prend fin officiellement le 30 mars mais quil est libéré à cause du Nouvel An persan qui tombe le 21 mars.
De hautes autorités américaines et européennes, ainsi que plusieurs organisations de défense des droits de lhomme avait appelé à sa libération.
Dans une série darticle commençant en 1998, Gandji avait révélé que les meurtres de plusieurs dissidents en Iran avaient été commis par la police secrète du pays, le ministère des renseignements et de la sécurité (VEVAK).
Parmi les meurtres extrajudiciaires que Gandji dit avoir été menés par des agents du VEVAK, il y a lassassinat de deux évêques et dun pasteur anglicans en Iran en 1994 et 1995. Le gouvernement en avait dabord accusé lopposition, les Moudjahidine du peuple (OMPI) et mis en scène un procès de trois membres supposés de lOMPI pour ternir limage de ses opposants.
Gandji avait également révélé des « informations internes », montrant que la police secrète était derrière lattentat du mausolée sacré le plus révéré en Iran en 1994, dans une autre manuvre de désinformation pour discréditer lOMPI.
Il avait aussi été accusé de porter atteinte à « la sécurité nationale » pour avoir pris part dans une conférence à Berlin en avril 2000 sur la situation politique en Iran.
Gandji a été officier des gardiens de la révolution et a fait brièvement office dattaché culturel en Turquie, avant de devenir journaliste dinvestigation et dissident.