AP, Washington, 16 mars De DEB RIECHMANN Le président Bush a déclaré jeudi que lIran représentait peut-être le plus grand défi quait jamais connu les Etats-Unis et que la diplomatie visant à entraver le programme nucléaire de la nation islamique devait lemporter pour éviter une confrontation.
Dans un rapport de 49 pages sur la sécurité nationale, le président a réaffirmé sa politique préventive consistant à « frapper le premier » quil a décrite la première fois en 2002. La diplomatie est la priorité des USA et vise à stopper la propagation du nucléaire et dautres armes odieuses, a dit Bush.
« Si nécessaire, cependant, en vertu des principes de légitime défense de longue date, nous nexcluons pas lusage de la force avant que les attaques aient lieu, même si lincertitude demeure quant à linstant et au lieu des attaques de lennemi », a écrit Bush.
« Lorsque les conséquences dune attaque avec des armes de destruction massive sont potentiellement aussi dévastatrices, nous ne pouvons pas nous permettre de rester à ne rien faire pendant que de tels dangers se préparent. (
) La place des opérations préventives dans notre stratégie de sécurité nationale reste inchangée. »
La Maison Blanche envisage de publier le rapport de stratégie de sécurité nationale conjointement avec le discours que le conseiller à la sécurité nationale de Bush, Stephen Hadley, doit prononcer au U.S. Institute of Peace.
Le rapport, le deuxième de Bush depuis quil est président, résume sa stratégie afin de protéger les Etats-Unis et daméliorer les relations du pays avec dautres nations. Lorsquil a envoyé son premier rapport au Congrès, un an après les attentats terroristes du 11 septembre 2001, Bush tentait à tout prix de persuader les alliés de lAmérique de se joindre à une offensive pour faire tomber le chef dEtat irakien, Saddam Hussein.
Depuis, le régime oppressif des Talibans en Afghanistan a été remplacé par un gouvernement librement élu. Les Irakiens ont approuvé la constitution par referendum et presque 12 millions dentre eux ont voté lors des élections pour un gouvernement permanent.
Les violences sectaires, toutefois, menacent le gouvernement fragile en Irak où plus de 2300 membres de larmée américaine sont morts depuis le début de la guerre en mars 2003.
« Lorsque le gouvernement irakien, soutenu par la coalition, vaincra les terroristes, le terrorisme aura pris un coup sérieux », a écrit Bush dans le rapport demandé par le Congrès.
Dans le rapport, Bush fait des reproches à la Russie et la Chine et qualifie la Syrie de tyrannie qui ferme les yeux sur la présence de terroristes et soutient les activités terroristes.
A propos de la Russie, Bush a déclaré que les événements récents montraient un engagement déclinant par rapport aux libertés et aux institutions démocratiques. « Le renforcement de nos relations dépendra de la politique étrangère et nationale que la Russie adopte », a-t-il affirmé.
Les Etats-Unis demandent aussi à la Chine de continuer sur la voie de la réforme et de louverture.
« Les dirigeants chinois doivent comprendre cependant quils ne peuvent pas rester sur cette voie pacifique tout en conservant une manière de pensée et dagir archaïque qui renforce les inquiétudes de la région et du monde entier. »
Il a expliqué que cette « manière archaïque » correspondait à la non transparence du pays quant à laccroissement de larmée chinoise, lexpansion du commerce mais en cherchant à diriger les marchés et non à les ouvrir et leur soutien aux nations riches en énergie sans porter attention à leur méfaits et à leur mauvaise conduite dans leur pays et à létranger.