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Bolton compare la menace de l’Iran aux attentats du 11 septembre

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De Evelyn Leopold et Irwin Arieff

Reuters, Nations Unies, 16 mars – L’ambassadeur américain aux Nations Unies, John Bolton, a comparé mercredi la menace représentée par le programme nucléaire de l’Iran aux attentats terroristes du 11 septembre contre les Etats-Unis.

« Comme pour le 11 septembre, mais cette fois avec des armes nucléaires, nous sommes face à une menace. Je pense que c’est une menace importante », a déclaré Bolton dans l’émission ABC News’ Nightline.

« Nous devons regarder la réalité en face. Cette réalité n’est pas joyeuse, mais c’est la réalité et si nous ne lui faisons pas face, elle deviendra encore moins agréable. »

Bolton a intensifié sa rhétorique en évoquant le fait que les cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant pouvoir de veto ne sont pas parvenus une fois de plus à un accord sur la façon de contenir les ambitions nucléaires de l’Iran après une cinquième série de négociations.

La Russie et la Chine résistent aux propositions de la Grande-Bretagne, de la France et des Etats-Unis pour une déclaration du conseil qui exprimerait ses « vives inquiétudes » à propos du programme nucléaire iranien et demanderait au pays de se plier aux exigences de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA). La déclaration ne menace pas de sanctions.

Parallèlement, les responsables des ministères des Affaires Etrangères des cinq puissances et de l’Allemagne envisagent de se réunir lundi à New York pour envisager une stratégie, selon les diplomates. La Russie avait auparavant proposé que de telles discussions aient lieu à Vienne, siège de l’AIEA.

L’ambassadeur de la Chine aux Nations Unies, Wang Guangya, a déclaré que son pays et la Russie n’étaient pas tout à fait d’accord avec une proposition demandant à l’AIEA d’informer le Conseil de Sécurité dans un délai de 14 jours sur les progrès réalisés par l’Iran vis-à-vis des exigences de l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU.

La Russie et la Chine considèrent que cette demande détourne l’attention de l’AIEA sur le dossier iranien pour la porter vers le Conseil de Sécurité, qui a le pouvoir d’imposer des sanctions. Les deux pays voudraient que tout rapport sur le respect ou non de l’Iran aille directement au conseil des gouverneurs de l’AIEA, composé de 35 nations.

« Nous discutons toujours », a déclaré Wang à Reuters après une session d’une heure à la Mission américaine aux Nations Unies, ajoutant qu’il ne considérait pas que les négociations étaient au point mort.

Les pourparlers ont été déplacés au Conseil de Sécurité complet jeudi et les 15 membres doivent se rencontrer une seconde fois afin de débattre du projet proposé par la France et la Grande-Bretagne.

DECLARATION OU RESOLUTION ?

Le projet de déclaration demande également à l’Iran de « rétablir une suspension totale et prolongée de toutes ses activités liées à l’enrichissement et au retraitement, y compris la recherche et le développement » que l’AIEA contrôlerait.

Elle demande à l’Iran, de reconsidérer la construction du réacteur nucléaire à eau lourde à Arak, qui est plus adapté pour la production de combustible pour des armes nucléaires qu’un réacteur à eau légère.
Une déclaration du conseil doit être approuvée par tous les 15 membres, tandis qu’une résolution ne nécessite que neuf votes en faveur de celle-ci et l’absence de veto de la part d’un membre permanent. Si le conflit se poursuit, l’Occident pourrait essayer de mettre la Russie et la Chine dans la position inconfortable d’envisager une résolution.

« Nous n’avons pas encore décidé si ce serait une déclaration ou une résolution », a affirmé Bolton.

« Nous essayons d’abord de faire en sorte que les cinq membres permanents restent unis mais la réalité est là et le temps est un facteur important, puisque les Iraniens continuent de progresser et de surmonter leurs difficultés technologiques pour enrichir de l’uranium. »

Les 10 membres non permanents du Conseil de Sécurité qui alternent tous les deux ans sont : l’Argentine, le Danemark, la Grèce, le Japon, la Tanzanie, la République du Congo, le Ghana, le Pérou, le Qatar et la Slovaquie.

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