Parallèlement à la mise en œuvre du « Plan Noor » en Iran, qui a débuté le samedi 20 avril pour lutter contre la résistance de la société au hijab, les médias étudiants ont rapporté une intensification de la répression contre les étudiants sous prétexte de ne pas porter de « hijab approprié ».
Le bulletin d’information d’Amir Kabir a rapporté que dès les premières heures de samedi, la répression contre les étudiants d’Amir Kabir a atteint son plus haut niveau au cours des dix dernières années.
Il a été annoncé qu’à une seule entrée, plus de 20 étudiants ont été empêchés d’entrer en raison de ce qui est considéré comme des « vêtements inappropriés », et des situations similaires ont été signalées à d’autres entrées de l’université.
Le bulletin d’information d’Amir Kabir a déclaré que les agents de sécurité d’Amir Kabir forçaient les étudiantes considérées comme ayant des « vêtements inappropriés » à porter un tchador avant d’être autorisées à entrer à l’université.
Plus tôt le 10 avril, des rapports de l’université Al-Zahra faisaient état d’un « renforcement de la sécurité sur le campus » et de l’installation de « caméras de reconnaissance faciale » à l’entrée et à la sortie de l’université de Téhéran.
Par ailleurs, des SMS menaçants concernant le respect du hijab ont été envoyés à des étudiants de l’Université de Malayer (ouest de l’Iran).
La pression sur les étudiants en Iran s’est intensifiée depuis les manifestations nationales de 2022, au point que des sources d’information étudiantes ont rapporté fin septembre 2023 la mise en place de « patrouilles du hijab (police de la moralité) » à l’université de Téhéran et l’obligation pour les étudiants de porter « un hijab complet de longs manteaux» descendent « au-dessous du genou ».
D’autre part, le projet de loi adopté par le Parlement sous le titre « Chasteté et hijab » souligne également qu’une « base de données des étudiants » devrait être mise à la disposition des forces de sécurité de l’État pour identifier les individus qui violent les normes du hijab.
À cet égard, le 20 septembre 2023, le dernier « Code de conduite et de tenue professionnelle des cadres » pour les étudiants et stagiaires en médecine pour l’année universitaire 2024-2023 a été publié.
Le code stipulait que « tout vêtement court ou serré, manteau ouvert sur le devant, tissu de soie, dentelle ou tenue révélant le corps est interdit ».
Il souligne également qu’il faut être recouvert d’une « longue cape (jusqu’en dessous des épaules) d’épaisseur appropriée couvrant tous les cheveux et le décolleté du vêtement ». L’utilisation de foulards fins et courts, de châles seuls ou de cheveux dépassant du devant ou de l’arrière du manteau est également « interdite ».
Le code souligne également que les « extensions d’ongles » ainsi que tout maquillage ou vernis à ongles qui « attire l’attention » des autres sont interdits.