Iran Focus, Téhéran, 5 avril Le ministère de lIntérieur iranien a envoyé un communiqué à la presse dEtat affirmant quil lui était impossible de confirmer le décès de douze dissidents iraniens appartenant à un groupe responsable dune attaque armée qui sest produite en mars dernier contre un convoi de hauts responsables du gouvernement dans la province de Sistan-va-Balouchistan, dans le sud-est de lIran.
Plus tôt mercredi, lagence de presse Fars dirigée par le gouvernement a cité un responsable politique anonyme affirmant que Abdolmalek Reigi, le chef du groupe nommé Jondollah, et 11 membres de ce groupe avaient été tués dans des affrontements avec les forces de sécurité à la frontière iranienne avec lAfghanistan.
Le communiqué du ministère de lIntérieur déclare quil ny a aucune « information précise » lui permettant de confirmer cette allégation.
Des centaines de personnes ont été arrêtées dans cette province iranienne du sud-est suite à lembuscade contre le convoi du gouvernement transportant des dizaines de responsables de province en mars.
La majorité des personnes arrêtées sont des Baloutches, minorité ethnique majoritairement musulmane sunnite, qui selon les autorités ont des liens avec les agresseurs.
Vingt-deux responsables du gouvernement et des provinces dIran ont été tués et au moins sept, dont le gouverneur de la ville de Zahedan, ont été gravement blessés dans lembuscade alors que leur convoi partait de Zabol en direction de Zahedan aux premières heures du 17 mars. Sept autres ont été pris en otages.
Quelques heures après lattaque, le chef de la police iranienne, le général de brigade Ismaïl Ahmadi-Moghadam a annoncé que tout semblait indiquer que les assaillants avaient rencontré des officiers des services de renseignements britanniques.
Le ministère de lIntérieur iranien a également montré du doigt la Grande-Bretagne et les Etats-Unis et les a accusé davoir organisé cette agression.
LIran connaît ces derniers mois une escalade de la violence dans les régions habitées par les Baloutches, qui se plaignent des politiques discriminatoires et répressives du régime théocratique.