Iran Focus, Londres, 28 juillet L’Union européenne a fustigé mercredi les violations des droits de l’homme en Iran, exhortant Téhéran à cesser de châtier des individus pour exprimer leurs pensées.
Le bloc de 25 nations a exprimé sa vive préoccupation sur la dégradation de la situation en matière de liberté d’expression et du statut des défenseurs des droits de l’homme, selon un communiqué publié par le Conseil de l’UE à Bruxelles.
Il a appelé l’Iran à appliquer pleinement ses obligations en matières de droits de l’homme, notamment celles de la convention internationale sur les droits civiques et politiques, qui stipule que chacun à le droit à la liberté d’expression, et celles de la convention internationale sur les droits économiques, sociaux et culturels, qui garantissent le droit à former et à adhérer à des syndicats.
Malgré ces obligations internationales, l’UE a noté avec inquiétude un nombre de cas récents où des défenseurs des droits de l’homme, notamment des avocats et des ouvriers protestataires, ont été arrêtés ou condamnés à de longues peines de prisons pour avoir fait un usage pacifique de leurs droits, dit ce communiqué.
Il souligne le cas de l’avocat Abdolfattah Soltani, condamné à cinq ans de prison et à cinq années de privations de ses droits civiques pour avoir révélé des informations classifiées et publié de la propagande contre le régime. Cette peine, ajoute le communiqué, a été décidée par une tribunal révolutionnaire pénal, à huis clos. Or l’UE ne reconnaît que des décisions judiciaires prises lors d’un procès équitable et public mené par un tribunal impartial et indépendant établi par la loi.
L’UE a declare que Farchid Yadollahi et Omid Behrouzi, deux avocats qui défendaient des Soufis dans la ville sainte de Qom, avaient eux-mêmes été condamnés à un an de prison et à 74 coups de fouet et à des amendes.
Le communiqué affirme que l’UE a reçu des information sur l’arrestation récente de neuf ouvriers protestataires à Téhéran dans le contexte d’une manifestation pacifique pour avoir soi-disant troubler l’ordre public.
L’UE appelle l’Iran à ne pas châtier des individus pour avoir exercer pacifiquement leurs droits, dit le communiqué, comme le garantissent les conventions des droits de l’homme, notamment le droit à la liberté d’expression.