The New York Sun, Washington, 2 octobre par Eli Lake (Exraits) Soutenue par une loi de nouvelles sanctions contre lIran, la secrétaire dEtat Rice va presser les ministres des affaires étrangères demain au Caire pour donner lordre aux banques de la région de rompre leurs relations avec toute entité contribuant au programme nucléaire iranien, au soutien du terrorisme, ou à la recherche darmes conventionnelles avancées.
Si le pari réussi au Caire, il renforcera les efforts américains visant à sanctionner lIran pour ignorer les résolutions internationales sur son programme nucléaire. Ces derniers 18 mois, ladministration Bush a discrètement réussi à faire pression sur quatre grandes banques européennes, y compris la HSBC à Londres, pour cesser les affaires avec lIran.
En effet, quand le Département du Trésor a annoncé au début de ce mois que la Banque Saderat iranienne serait bannies des marchés financiers américains, trois grandes banques japonaises ont aussi coupé leurs relations avec cette banque. Hier, la presse iranienne a annoncé que les négociations entre lIran et le Japon portant sur un contrat de 2 milliards de dollars pour développer le champ pétrolier Azadegan avaient échoué.
La loi de soutien pour la liberté en Iran, que le Sénat a adoptée samedi, et que le président Bush devrait signer cette semaine, menace dinterdire les marchés financiers américains à toutes les banques et compagnies qui contribueraient au projet nucléaire iranien ou à son développement darmes avancées.
Dans ce domaine, la personnalité la plus attendue de la réunion de demain sera le ministre des affaires étrangères des Emirats arabes unis, le Sheik Abdullah bin Zayed al-Nahyan. Les banques de Dubaï, une sorte de Suisse arabe, gèrent les comptes personnels et daffaires de nombreux dirigeants du régime iranien. Jusquà présent les Etats arabes sétaient contentés de signaler par le biais du Conseil de Coopération du Golfe quils aimeraient voir lIran mettre fin à lenrichissement duranium.
Un nombre de pays du Golfe sont préoccupés par le programme nucléaire iranien et demandent une action forte, indique le directeur de recherches de lInstitut de politique du Proche-Orient de Washington, Patrick Clawson. « Ainsi, cette initiative des Etats-Unis permet à ces pays de prétendre quils ne font que plier sous les pressions américaines, alors quen fait le programme nucléaire iranien ne les réjouit pas. »
M. Clawson souligne cependant que Dubaï jouit dune autonomie considérable au sein des Emirats arabes unis. Il dit du Cheikh bin Zayed al-Nahyan: Noubliez pas que la personne qui sera là vient dAbou Dhabi, et Abou Dhabi a moins dintérêt dans les affaires financières de Dubaï quà Abou Dhabi ».
Samedi, M. Bush a adressé ses felicitations à la Chambre et au Sénat pour avoir adopté les sanctions concernant lIran. « Cette législation codifiera les sanctions américaines contre lIran tout en fournissant à mon administration la flexibilité pour adapter ces sanctions à des circonstances appropriées et pour imposer des sanctions aux entités qui aident le régime iranien à développer larme nucléaire », a-t-il dit.