Bloomberg, 2 octobre De Shigeru Sato Le gouvernement du Japon a déclaré quil retirerait son accord au projet pétrolier dInpex Holdings Inc., à Azadegan, dune valeur de 2,5 milliards de dollars, au cas où les Nations Unies imposaient des sanctions à lIran pour refuser de mettre un terme à ses recherches nucléaires.
« De manière générale, nous allons nous soumettre à lONU si elle décide de prendre de telles mesures et si des sanctions sont dirigées contre le projet dAzadegan », a déclaré aujourdhui à la presse le vice-ministre du Commerce, Takao Kitabata, depuis Tokyo.
LIran menace de révoquer son contrat signé en 2004 avec Inpex, plus grand producteur de pétrole et de gaz au Japon, si la société ne débute pas les travaux sur le projet tel que prévu. Avec le conflit autour du programme nucléaire de lIran, lattention sest tournée vers le rôle du Japon dans le projet Azadegan, plus grande découverte de pétrole pour ce producteur moyen-oriental ces 30 dernières années.
Cette nation du Moyen-Orient a ignoré la date butoir du 31 août fixée par le Conseil de Sécurité pour la suspension de lenrichissement duranium, sous peine de sanctions éventuelles, encourageant les USA à se rallier du soutien pour imposer ses propres pénalités. Les Etats-Unis, meilleur allié du Japon, avancent que ces recherches ont pour objectif le développement darmes nucléaires, accusation démentie par lIran.
Inpex a demandé à lIran une extension supplémentaire dun mois à la date du 30 septembre pour débuter lexploitation du champ pétrolier dAzadegan de cette nation du Moyen-Orient, a rapporté hier lagence de presse Fars. La société pétrolière dEtat iranienne, qui a rejeté la requête, et Inpex poursuivaient aujourdhui les négociations, a annoncé lagence de presse iranienne hier sur son site Internet, citant des sources non-identifiées.
« Les négociations sont en cours », a affirmé Kitabata sans donner plus de détails sur leur progression.
Shuhei Miyamoto, porte-parole dInpex, a refusé de confirmer ou de nier le délai supplémentaire dun mois ou tout autre élément des pourparlers.
Inpex Holdings, qui détient 75 % dAzadegan et qui est à la tête dun groupe de sociétés impliquées dans le projet, affirme ne pas pouvoir exploiter le champ tant que lIran ne retirera pas les mines terrestres déposées pendant la guerre contre lIrak entre 1980 et 1988.
Lobjectif de production pour 2012 pour le champ dAzadegan est de 260 000 barils de pétrole par jour, soit 5 pourcent de la consommation actuelle au Japon.