AFP, Paris, 29 novembre – La France et l’Allemagne ont lancé mercredi un appel conjoint à la libération anticipée du Français Stéphane Lherbier et de l’Allemand Donald Klein détenus en Iran depuis un an jour pour jour.
Interpellés dans le Golfe lors d’une partie de pêche le 29 novembre 2005, MM. Lherbier et Klein ont été condamnés à 18 mois de prison pour entrée illégale dans les eaux territoriales iraniennes.
« La France et l’Allemagne poursuivent leurs efforts pour obtenir une décision de libération anticipée des deux hommes », ont déclaré les ministères des Affaires étrangères français et allemand dans un communiqué commun.
« Les autorités des deux pays soutiennent également la demande de grce déposée par les familles, à propos de laquelle aucune décision n’a été prise à ce stade », ont regretté les ministères, selon le texte diffusé à Paris.
Une demande de grce adressée aux plus hautes autorités iraniennes au printemps dernier est restée sans réponse. Une nouvelle demande de grce a été déposée fin octobre.
« L’attention des autorités iraniennes a été appelée, au plus haut niveau et à plusieurs reprises, sur la sévérité de la peine, sans commune mesure avec les faits reprochés », ont poursuivi les ministères.
« La libération anticipée de MM. Klein et Lherbier a été demandée, compte tenu de la sévérité de la peine et de leur situation familiale », ont-ils ajouté, en rappelant que « la demande de mesure de clémence a été rejetée par l’instance d’appel ».
Les autorités judiciaires avaient déjà rejeté début octobre une demande de remise en liberté conditionnelle pour les deux hommes, au motif que si elle était acceptée ils pourraient quitter le pays et ne pas se soumettre à un contrôle judiciaire.
Le ministère français des Affaires étrangères avait regretté ce refus en s’interrogeant pour la première fois sur « ses motivations », en pleine crise sur le nucléaire iranien, et en jugeant que la peine de 18 mois était « excessivement lourde par rapport aux faits reprochés ».