The Independent, 11 février – Par Lauren Frayer à Bagdad – Le nouveau commandant militaire américain en Irak a averti hier que le pays serait « condamné à voir la violence et la guerre civile se poursuivre » si les forces américaines et irakiennes ne travaillaient pas ensemble.
Le général David Petraeus a pris le commandement des 135 000 hommes de la force américaine, déclarant : « Nous devrons partager le fardeau et avancer ensemble. Si nous parvenons à cela et si nous arrivons à aider le peuple dIrak, les perspectives de succès seront bonnes. Si lon échoue, lIrak sera condamné à voir la violence et la guerre civile se poursuivre ».
Dressé sous le lustre en cristal de lun des anciens palais de Saddam Hussein, le général Petraeus a déclaré que la tâche qui lattendait était « extrêmement difficile. Les temps à venir seront durs et il y aura certainement beaucoup de journées pénibles. Mais comme je lai dit dernièrement aux membres du Sénat américain, cette difficulté nest pas une fatalité ».
Le général, qui a fait ses études à Princeton, a pris le commandement au moment où ladministration Bush recentre sa stratégie sur lIran, facteur clé des troubles en Irak.
Les hauts responsables de la sécurité à Washington et en Irak travaillent depuis des semaines sur un exposé destiné à exposer les preuves des déclarations du gouvernement à propos des activités meurtrières de lIran. Les responsables américains à Bagdad tiennent aujourdhui une conférence de presse dans laquelle ils vont révéler les preuves détaillées du rôle de lIran dans le pays en sappuyant en particulier sur les numéros de série des explosifs utilisés par les insurgés en Irak.
Jusquici, les dirigeants américains se sont peu exprimés à propos de ces preuves, qui incluent des documents et dautres éléments collectés lors de raids en Irak, afin dappuyer leurs arguments. Parmi les armes saisies, on peut citer une bombe de bord de route baptisée explosively formed penetrator, capable de percer le blindage des tanks Abrams à laide de charges en fusion. Un haut responsable du renseignement a affirmé que les USA étaient « pratiquement certains » de connaître la provenance de ces explosifs.
Le Pentagone a annoncé la mort de trois soldats américains de plus dans une explosion dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, ce qui porte à 36 le nombre dAméricains tués en Irak ce mois-ci.