AFP, Stockholm, 17 avril – Deux Suédois, emprisonnés en mars 2006 en Iran pour espionnage, sont arrivés en Suède mardi au lendemain de leur libération, a constaté un journaliste de l’AFP.
« Nous avons été bien traités pendant toute la durée de notre détention », a déclaré Stefan Johansson lors d’une conférence de presse à l’aéroport de Stockholm avec son compatriote Jari Hjortmar.
Il s’est également dit « très heureux d’être enfin libre et de retour à la maison après autant de temps ».
Les deux hommes s’étaient rendus sur l’île de Queshm dans le Golfe persique en février 2006 pour former des ouvriers iraniens aux techniques d’utilisation du béton.
Ils avaient comparu le 22 avril 2006 devant un tribunal de Bandar Abbas (sud de l’Iran) pour avoir, selon les autorités, photographié des sites militaires, des installations navales et des postes de télécommunications dans l’île. Ils avaient été condamnés à deux ans de prison.
Les deux Suédois affirment, eux, qu’ils prenaient des photos de dauphins lors d’une visite de l’île.
« La situation nous semblait absurde. Nous avions fait des photos touristiques et on nous accusait d’être des espions. Cela nous paraissait irréel. », a expliqué mardi Stefan Johansson.
Le vice-président de la commission des Affaires étrangères du Parlement suédois, Urban Ahlin, s’était rendu pour la première fois en Iran en novembre 2006 pour entreprendre des négociations en vue d’obtenir la libération de ses compatriotes.
« Dés le début, nous étions convaincus de l’innocence des deux hommes », a-t-il déclaré lors de la même conférence de presse.
M. Ahlin a indiqué que l’Iran n’avait pas exigé de compensation de la part de la Suède en échange de cette libération. Selon les autorités iraniennes, MM. Johansson et Hjortmar auraient bénéficié d’un geste humanitaire.
Le chef de la diplomatie suédoise Carl Bildt s’est déclaré dans un communiqué « très heureux » de la libération des deux hommes.