AFP, Bruxelles, 19 avril – Les 27 devraient donner lundi prochain le feu vert final pour l’entrée en vigueur des premières sanctions adoptées à l’ONU en décembre contre les programmes nucléaire et balistique iraniens.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, qui se retrouveront à Luxembourg, devraient entériner sans discussion la liste complète des personnes et organisations impliquées dans les programmes nucléaires et balistiques iraniens, dont les avoirs seront gelés en application de la résolution 1737 adoptée le 23 décembre par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Cette liste va « un peu plus loin » que la liste retenue par l’ONU, soulignent les diplomates européens, puisqu’elle comporte des noms supplémentaires; « environ 20 de plus », selon un diplomate.
Les 27 avaient dit dès janvier qu’ils iraient un peu plus loin que la liste de l’ONU, tout en restant fidèles à son esprit.
Les Européens ne sont en revanche pas prêts à restreindre les possibilités de crédits à l’export pour les transactions avec l’Iran, car « il n’y a pas de consensus entre les 27 » sur ce point, a-t-on souligné.
Et les 27 ne sont pas encore prêts à donner le feu vert final à la mise en application de la deuxième série de sanctions adoptées contre l’Iran à l’Onu le 24 mars pour sanctionner le refus persistant de Téhéran de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium. La communauté internationale craint que Téhéran cherche à se doter de l’arme atomique.
Même si les experts de l’UE « y travaillent », il faudra encore plusieurs semaines avant que les ministres puissent entériner la mise en oeuvre de cette deuxième résolution, qui prévoit un embargo sur les achats d’armes à l’Iran et des restrictions volontaires aux ventes d’armements à ce pays.
Toutefois, le délai entre l’adoption de ces sanctions « durcies » et leur entrée en vigueur au niveau européen devrait être moins long que pour les mesures de décembre.
Ces dernières ont mis du temps à se concrétiser parce que l’UE voulait rajouter des noms à la liste de l’ONU et parce que Londres et Madrid se chamaillaient sur la façon de rédiger l’application de ces mesures à Gibraltar.