Reuters, 20 avril – Le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, rencontrera mercredi prochain le négociateur iranien Ali Larijani pour voir s’ils peuvent reprendre leurs discussions sur le programme nucléaire iranien, confirme un responsable de l’UE.
« Il s’agira de discussions préliminaires visant à établir s’il est possible de relancer les négociations », a-t-il dit, ajoutant que le lieu de la rencontre n’avait pas encore été arrêté.
L’agence iranienne de presse Isna avait indiqué auparavant que Larijani et Solana avaient décidé de cette rencontre jeudi lors d’une conversation téléphonique, apparemment leur troisième contact de ce type depuis le vote de nouvelles sanctions contre Téhéran par le Conseil de sécurité de l’Onu le 24 mars.
L’agence cite les propos qu’a tenus Larijani à Solana: « Si l’Iran conserve son droit légitime au développement d’un programme nucléaire pacifique, il est toujours disposé à ouvrir des négociations constructives avec d’autres parties.
« De l’accord des deux parties, la nouvelle session de négociations entre Larijani et Solana s’ouvrira le 25 avril, mercredi », ajoute Isna sans fournir d’autres précisions.
SURENCHÈRE
L’Iran est engagé dans une confrontation diplomatique de plus en plus âpre avec les puissances occidentales au sujet de son programme nucléaire, soupçonné de servir à fabriquer des armes atomiques. Téhéran soutient qu’il vise exclusivement à produire de l’électricité.
Le Conseil de sécurité de l’Onu a adopté depuis décembre deux résolutions frappant l’Iran de sanctions, visant ses activités militaires et nucléaires et restreignant ses échanges financiers avec le reste du monde.
Les grandes puissances ont demandé à l’Iran de cesser d’enrichir de l’uranium – un processus qui peut servir à fabriquer des bombes comme du combustible nucléaire pour des centrales – en préalable à l’ouverture de négociations plus étendues qui pourraient aboutir à l’octroi d’avantages commerciaux et diplomatiques à l’Iran.
Mais des responsables iraniens ont fait savoir qu’ils ne renonceraient pas à leur programme nucléaire.
Faisant monter d’un cran les tensions autour de ce dossier, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a annoncé la semaine dernière que l’Iran avait lancé la production de combustible nucléaire à échelle industrielle, et non plus à titre expérimental.