AFP, Washington, 19 avril – Les Etats-Unis ont exprimé jeudi leur scepticisme sur le fait que l’Iran affirme ne pas avoir d’information sur le citoyen américain et ex-agent du FBI disparu sur l’île de Kich, dans le sud du pays, depuis un mois et demi.
« Je pense que cela porte atteinte à leur crédibilité qu’ils n’aient pas d’information sur ses allées et venues », a déclaré Sean McCormack, le porte-parole du département d’Etat.
« Nous sommes sceptiques », a-t-il ajouté.
Mardi, Téhéran avait indiqué ne pas avoir d’information sur la disparition supposée dans le sud du pays d’un ex-agent du FBI américain et avait précisé qu’il n’avait pas été arrêté.
Une note allant dans ce sens a été remise mercredi aux autorités américaines via des intermédiaires suisses.
Les Etats-Unis n’ont pas de relations diplomatiques avec l’Iran depuis 1980 et la Suisse représente les intérêts américains à Téhéran.
Lundi, Washington avait pressé l’Iran de lui fournir des renseignements sur l’ex-agent à la retraite, Robert Levinson, disparu depuis début mars.
Selon les autorités américaines, l’ex-agent du FBI, spécialisé dans la criminalité organisée, était dans l’île de Kish, importante zone franche iranienne dont l’accès est ouvert aux étrangers sans visa, quand il a disparu.
Il travaillait à un projet de livre et de documentaire pour une société canadienne et menait des interviews, selon le quotidien américain Washington Post.
Sean McCormack a souligné que si deux ou trois Américains étaient signalés comme disparus chaque année en Iran, Robert Levinson était le premier à ne pas être retrouvé rapidement.
Sa disparition survient dans un moment de fortes tensions entre Washington et Téhéran, en raison notamment du programme d’enrichissement d’uranium conduit par l’Iran malgré les appels de la communauté internationale à y mettre fin.