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Un espoir dans l’art pour les enfants condamnés à mort en Iran

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METRO

JOHN HIGGINSON

Myspace, Flickr et les autres sites communautaires ne sont, en général, qu’un moyen amusant de partager des anecdotes et des photographies.

Mais pour les enfants condamnés à mort en Iran, ces sites représentent un lien fragile avec le monde extérieur pendant qu’ils attendent leur exécution.

Amnesty International, groupe de défense des droits humains, a ouvert des comptes sur MySpace et sur Flickr à ces enfants condamnés, afin qu’ils puissent parler à d’autres personnes de l’autre côté des murs de leur cellule.

L’artiste Delara Darabi avait tout juste 17 ans lorsque son petit ami l’a persuadée de confesser le meurtre qu’elle avait commis lors d’un cambriolage.

Il l’a convaincue qu’elle échapperait à l’exécution en raison de son âge, mais elle a été condamnée à mort en 2005.

Ils ont également été condamnés à une peine de prison de trois ans et à 50 coups de fouet pour vol et 20 supplémentaires pour « liaison illicite ».

Aujourd’hui âgée de 20 ans, Darabi peint dans sa cellule avec ses doigts et ses ongles en guise de pinceaux en attendant son exécution.

Elle a tenté de se donner la mort en janvier dernier et l’on pense qu’elle est fréquemment passée à tabac.

Elle écrit sur sa page sur le site Flickr : « J’essaie de me défendre à l’aide de couleurs, de formes et de mots. Depuis ce côté des murs, je vous salue, qui est allé voir mes peintures ? »

Sina Paymard, musicien, qui a été condamné à l’âge de 16 ans pour le meurtre d’un adolescent, attend lui aussi son exécution.

Il a frôlé la pendaison quelques jours après son dix-huitième anniversaire en septembre 2006, mais une grâce lui a été accordée à la dernière minute par la famille de la victime, touchée par le morceau qu’il a joué à la flûte ou ney (flûte du Moyen-Orient), son ultime requête.

Mais ensuite, la famille de la victime a demandé le prix du sang, que la famille de Paymard n’a pu payer.

L’Iran a signé un traité international dans lequel il s’engage à ne pas exécuter les personnes mineures. Mais au lieu de cela, les mineurs sont emprisonnés jusqu’à ce qu’ils atteignent leurs 18 ans et c’est à ce
moment-là que la peine de mort est prononcée contre eux.

Par ailleurs, Amnesty International affirme que l’Iran n’a pas même respecté cet engagement et que, l’année dernière, au moins un mineur de 17 ans, Majid Segound, qui a tué un de ses amis lors d’une bagarre, a été exécuté en public.

L’année dernière, 177 prisonniers ont été exécutés en Iran. Plus de 24 enfants attendent leur exécution.

Pour soutenir ce combat, cliquez sur www.stopchildexecutions.com

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