IranDroits de l'hommeHaro sur les vêtements de femmes

Haro sur les vêtements de femmes

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Reuters

Téhéran – Environ 500 partisans de la manière forte sont descendus dans les rues de Téhéran pour demander aux autorités de réprimer les femmes portant des foulards de couleurs et des vêtements cintrés qu’ils dénoncent comme de la « prostitution ».

A Téhéran, les partisans de la manière forte ont annoncé une répression sur les femmes qui ne s’habillent pas de manière modeste et conventionnelle, mais la foule, composée en majeure partie d’hommes en pan de chemise et à la longue barbe, ont appelé la famille et le nouveau parlement conservateur à en faire plus.

« La promotion d’un mauvais code vestimentaire est le désir des puissances arrogantes, honte au gouvernement », scandait la foule vendredi, en lançant le poing.

« Les puissances arrogantes », c’est la rhétorique communément utilisée pour évoquer les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et Israël.

« Nous nous opposons à la prostitution dans la rue et au vice », disait une pancarte que brandissaient les protestataires.

Le code vestimentaire s’était légèrement relâché après l’élection du président Mohammad Khatami en 1997, mais les durs essaient d’annuler ces concessions depuis que leurs alliés conservateurs sont retournés au parlement en mai.

De nombreuses filles à Téhéran sont très maquillées, portent des vestes ajustées, de la bijouterie tape-à-l’œil et des foulards clairs d’où dépassent leurs cheveux.

Les pancartes étaient signées par le groupe conservateur Ansar-e Hezbollah qui occupait les points de contrôles l’an dernier à Téhéran où les manifestations étudiantes avaient viré à la violence.

« Un code vestimentaire adéquat est défini par notre religion et ne permet aux femmes que de montrer leurs visages et leurs mains », disait une protestataire d’un certain âge, parmi la centaine de femmes entièrement revêtues d’un tchador noir.

« Nous détestons ces filles qui se promènent toutes pomponnées dans la rue. »

Des membres du Ansar-e Hezbollah ont refusé de commenter l’interdiction faite en France aux musulmanes de porter un foulard dans les écoles publiques.

La répression vise également les mannequins dans les vitrines des boutiques qui doivent désormais aussi porter un foulard.

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