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L’universitaire irano-américaine Haleh Esfandiari défendue par l’avocate et prix Nobel de la paix Sh

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The Associated Press, 22 août – La prix Nobel de la paix et avocate Shirin Ebadi a déclaré mercredi vouloir assurer la défense de l’universitaire irano-américaine Haleh Esfandiari, remise en liberté mardi sous caution.

Mme Esfandiari, directrice du programme Proche-Orient au centre de recherches international Woodrow Wilson, était détenue en Iran depuis le mois de mai dernier pour espionnage et menace à la sécurité nationale. L’intellectuelle de 67 ans avait été incarcérée à la prison Evin de Téhéran après avoir subi des interrogatoires intenses pendant plusieurs semaines.

« Une date va être fixée pour le procès. C’est la prochaine étape. J'(…) assurerai sa défense », a déclaré Me Ebadi à l’Associated Press. L’avocate a précisé que les charges pesant contre Haleh Esfandiari n’avaient pas été abandonnées, malgré sa remise en liberté. « Je suis persuadée de l’innocence de ma cliente, elle doit être acquittée. »

Me Ebadi a par ailleurs ajouté que sa cliente pouvait légalement quitter le pays, mais que son passeport lui avait été retiré par les autorités iraniennes en janvier.

Esfandiari était confinée dans une cellule individuelle pendant quatre mois dans la prison Evin, au nord de Téhéran, et n’avait pas le droit à un avocat, selon Me Ebadi.

Cependant, Mme Esfandiari a déclaré à la télévision iranienne après sa remise en liberté que ses gardiens avaient été polis et que dernièrement, elle avait été autorisée à lire les journaux et à regarder la télévision.

« Ils me traitaient particulièrement bien. J’avais une grande cellule, très lumineuse, avec une fenêtre. J’avais même la possibilité de sortir me promener », a-t-elle raconté.

Mais son état de santé préoccupe les dirigeants du centre Woodrow Wilson et sa fille, Haleh Bakhash. D’après le directeur du centre Woodrow Wilson, Lee Hamilton, Haleh Esfandiari, qui pesait seulement 48kg à son entrée en prison, aurait perdu beaucoup de poids et aurait été soumise à un stress considérable pendant son incarcération.

Menacée de mort le 30 décembre dernier par des inconnus armés qui lui avaient dérobé ses passeports américain et iranien alors qu’elle se rendait à l’aéroport de Téhéran après avoir rendu visite à sa mère, l’universitaire avait ensuite subi des interrogatoires poussés des autorités sur ses activités aux Etats-Unis. L’Iran n’avait confirmé son arrestation qu’à la mi-mai avant de l’inculper d’espionnage.

Me Ebadi a annoncé qu’elle a déjà porté plainte auprès du Comité des droits de l’Homme de l’ONU pour cette arrestation « arbitraire ». AP

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