The Associated Press, 3 septembre – L’universitaire irano-américaine Haleh Esfandiari, qui a passé trois mois dans les prisons de Téhéran avant d’être libérée sous caution, a quitté l’Iran et se trouve en Autriche, ont annoncé lundi sa famille et son avocat.
Haleh Esfandiari a pu récupérer son passeport samedi et quitter l’Iran pour l’Autriche dimanche, a indiqué sa fille Haleh Bakhash. Elle compte rester pendant une semaine en Autriche, où vit sa soeur et où elle retrouvera son mari, avant de rentrer aux Etats-Unis, a-t-elle ajouté.
Haleh Esfandiari, 67 ans, a été libérée sous caution le 21 août de la tristement célèbre prison d’Evin, à Téhéran, où elle était détenue depuis mai dernier. C’est la mère de Haleh Esfandiari, 93 ans, à laquelle l’universitaire rendait visite, qui a réglé la caution.
« C’était une surprise complète pour nous tous et un soulagement », a précisé Haleh Bakhash par téléphone à l’AP, depuis sa maison de Washington.
Incarcérée pour espionnage et menace pour la sécurité nationale, a été remise en liberté mardi sous caution, après que le président Mahmoud Ahmadinejad a déclaré que son gouvernement ne s’opposait pas au départ de l’intellectuelle, directrice du programme Moyen-Orient au centre de recherches international Woodrow Wilson. Il a cependant précisé que son cas relevait de la justice iranienne.
Bien que son passeport lui ait été rendu, on ignore si la justice iranienne maintient ses poursuites contre Mme Bakhash.
Son avocat en Iran, Abdol Fattah Soltani, a confirmé à l’AP que sa cliente avait bien son passeport et qu’elle avait quitté le pays dans la foulée, sans donner de détails. AP