AFP, Téhéran, 4 août – Un deuxième Irano-américain détenu en Iran sur des accusations d’atteinte à la sécurité nationale, Kian Tajbakhsh, va être libéré sous caution, a annoncé mardi un responsable judiciaire.
« L’enquête se poursuit dans cette affaire, et une fois terminée la détention sera commuée en libération sous caution », a dit Hassan Hadad, vice-procureur de Téhéran en charge des crimes contre la sécurité nationale, cité sur la télévision.
L’universitaire Haleh Esfandiairi, arrêtée comme M. Tajbakhsh en mai dernier sur des accusations similaires, a été libérée sous caution en août, et a quitté l’Iran lundi.
M. Hadad n’a pas précisé quand le changement de statut de M. Tajbakhsh interviendrait.
Il a remarqué par ailleurs que l’instruction judiciaire sur Mme Esfandiari était « proche de sa fin, et une mise en accusation sera prononcée et le cas sera transféré au tribunal ».
Mme Esfandiari, 67 ans, soupçonnée de vouloir déstabiliser le régime iranien à l’instigation des Etats-Unis, a été libérée le 21 août après le versement d’une caution de trois milliards de rials (320.000 dollars) de la prison d’Evin de Téhéran.
L’universitaire, qui réside aux Etats-Unis et dirige les études moyen-orientales au centre international Woodrow Wilson de Washington, s’était rendue en Iran en décembre 2006 pour y voir sa mère malade.
Outre le sociologue Kian Tajbakhsh, l’homme d’affaires Ali Shakeri, arrêté lui aussi en mai, est toujours détenu.
Une quatrième Irano-américaine, la journaliste Parnaz Azima, arrêtée puis libérée sous caution, mais sans pouvoir quitter l’Iran, a été accusée de travailler pour une radio « contre-révolutionnaire », la radio en langue persane Radio Farda, financée par le gouvernement américain et basée à Prague.
Ces arrestations ont ajouté aux tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, que Washington accuse de vouloir se doter d’une capacité nucléaire militaire sous couvert de son programme civil.