AFP, Téhéran, 20 janvier – La famille d’un étudiant, Ebrahim Lotfollahi, mort dans des circonstances controversées en prison, a demandé l’exhumation de son corps pour examiner les raisons de son décès, rejetant la version officielle du suicide, a rapporté dimanche le quotidien Sarmayeh.
« La famille de M. Lotfollahi n’accepte pas la version officielle selon laquelle il s’est suicidé en prison. Elle va déposer une demande au parquet de Sanandaj (Kurdistan) pour qu’il soit exhumé afin d’examiner les causes de son décès », a déclaré l’avocat de la famille Saleh Nikbakht.
« Les responsables de Sanandaj ont affirmé qu’il s’était suicidé en prison », a ajouté M. Nikbakht.
Il a ajouté qu’Ebrahim Lotfollahi n’était « membre d’aucun groupe politique ».
La date de l’arrestation et celle du décès de ce dernier n’ont pas été précisées.
A la mi-octobre, une jeune médecin, Zahra Bani Yaghoub, gée de 27 ans, avait été retrouvée pendue dans sa cellule d’un centre de détention pour délits contre la moralité à Hamedan (centre) à la mi-octobre.
La police avait alors affirmé à sa famille qu’elle s’était suicidée avec un morceau de tissu, mais ses proches avaient exigé une enquête.
La famille met en doute la thèse du suicide, en arguant notamment que Mlle Bani Yaghoub avait un avenir brillant.
Une enquête a été ouverte par la justice contre « trois suspects » dans cette affaire.
Zahra Bani Yaghoub avait été arrêtée dans un parc parce qu’elle se trouvait en compagnie d’un homme qui n’était ni son mari, ni un membre de sa famille, ce qui est interdit dans la République islamique.
La famille Bani Yaghoub a requis les services de l’avocate et prix Nobel de la paix Shirin Ebadi, qui a demandé une enquête exhaustive.