Iran Focus: Fasih Yasmini, un prisonnier politique kurde de 28 ans a été exécuté la semaine dernière après deux ans dincarcération. A l’aube du mercredi 6 janvier, Fasih Yasmini a été pendu dans la prison de Khoy. Il avait été condamné à la peine capitale pour « moharebeh » (guerre contre Dieu). Yasmini avait subi des tortures et des pressions multiples durant la période de son incarcération. Le code pénal iranien prévoit la peine de mort pour le « mohareb ».
Dans une communiqué daté du 13 janvier, Amnesty International a appellé les autorités iraniennes à ne pas exécuter au moins 17 membres de la minorité kurde d’Iran, dont une femme – Zeynab Jalalian dans le couloir de la mort après leur condamnation pour des infractions politiques. L’organisation dit craindre quils ne soient exécutés à tout moment, compte tenu notamment de l’exécution de deux autres Kurdes en Iran ces derniers mois, notamment de Fasih Yasmini à Khoy.
Amnesty rappelle également le cas de « Ali Saremi, 62 ans, a été condamné à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) le 29 décembre 2009 après avoir été reconnu coupable d’appartenance à l’organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), un groupe d’opposition basée en Irak. Il a été arrêté en septembre 2007 après avoir pris la parole à une commémoration au cimetière Khavaran de Téhéran pour les victimes du « massacre des prisons» de 1988. Il est incarcéré depuis. Amnesty International a lancé une action urgente pour lui et six autres en novembre 2007. ( http://www.amnesty.org/en/library/info/MDE13/128/2007/en)
« Détenu sans jugement depuis de nombreux mois, en majorité à la prison d’Evine, son dernier procès a eu lieu le 16 novembre à la 15e chambre du tribunal de la révolution. Deux jours après les manifestations contre le gouvernement pour lAchoura, le 27 décembre 2009 qui ont été violemment réprimées par les forces de sécurité, on lui a dit qu’il avait été condamné à mort. Les autorités iraniennes ont accusé divers groupes davoir organisé les manifestations, y compris l’OMPI et un groupuscule «marxiste». Ali Saremi a un fils dans l’OMPI qui vit dans au camp d’Achraf en Irak, à qui il a rendu visite. Ali Saremi a passé 23 ans en prison pour ses activités politiques à la fois avant et après la Révolution islamique en Iran. » http://www.amnesty.nl/voor_de_pers_artikel/57816