AFP: Quelque 200 Iraniens manifestaient lundi matin devant le siège de l’ONU à Genève "pour dénoncer les exécutions, les tortures et les viols dans les prisons" iraniennes au moment où le Conseil des droits de l’homme passe au crible la situation dans le pays, a constaté l’AFP.
Sous des banderoles "Non à la violence policière", "Arrêter la peine de mort", ainsi que des photos d’opposants persécutés dans leur pays, des manifestants dont certains portaient la couleur verte, symbole de l’opposition iranienne, scandaient "Liberté, démocratie, laïcité en Iran".
"Nous voulons que les droits de l’homme soient respectés pour tous les Iraniens", a déclaré un médecin venu d’Autriche, Hassan Nayeb Hassan.
Les organisateurs attendaient quelque 500 manifestants venus de toute l’Europe, des Etats-Unis et du Canada, et représentant quelque 80 organisations d’opposants iraniens émigrés de tous bords.
"Des Iraniens vivant dans des villes européennes, aux Etats-Unis et au Canada ont fait une alliance, toutes tendances politiques confondues, pour dénoncer les exécutions, les tortures, les viols de femmes et d’hommes qui ont lieu dans les prisons", a affirmé à l’AFP un des responsables de la manifestation, Jamshid Anver.
"Les droits de l’homme sont bafoués en Iran, c’est terrible, déshonorant, humiliant", a-t-il ajouté.
Le premier Examen périodique universel de l’Iran à l’ONU –une procédure prévue tous les quatre ans et qui a débuté lundi matin à Genève–, est "une bonne occasion" pour le faire savoir mais "je n’ai pas beaucoup d’espoir sur ce que peut faire l’ONU", a souligné M. Anver, un ancien employé des Nations unies à la retraite.
A quelques centaines de mètres de la manifestation, la séance du Conseil des droits de l’homme a démarré par un discours du chef de la délégation iranienne, Mohamad Jabad Larijani, qui a assuré du "ferme engagement" de son pays "en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’homme".
Mais les pays occidentaux qui lui ont succédé, ont dénoncé l’actuelle "répression sanglante" contre les opposants au régime de Téhéran.