Iran Focus, Téhéran, 14 mars – Des dizaines de protestations et de sit-ins ont été organisés par les universités à travers lIran ces quinze derniers jours, suscitant une grande inquiétude de la dictature religieuse.
Le VEVAK, ou ministère des renseignements et de la sécurité, prépare en représailles de nouvelles arrestations dans le milieu étudiant, et la presse sen fait déjà léchos, en publiant ici et là des déclarations sur « l’identification complète des responsables des troubles et du chaos ».
A Ispahan, les étudiants de la faculté industrielle poursuivent leur sit-in de protestation qui est entré dans sa deuxième semaine.
Le 7 mars à Ispahan, des étudiants ont empêché lancien ministre de Khatami, Mostafa Moïne, de prononcer un discours à luniversité. Quand Moïne, venu dans le cadre de la campagne présidentielle, a commencé à parler, les étudiants ont brandi des pancartes où était écrit « les réforme sont mortes, non aux élections ». Ils ont aussi scandé « libérez tous les prisonniers politiques », « Honte à Mocharekat » (le parti de Khatami). Moïne a été obligé de quitter le campus, sanas pouvoir terminer son discours.
Le 5 mars à Machad (est du pays), excédés par la présence sur le campus de plusieurs ténors du pouvoir, notamment le ministre de la santé Massoud Pezechkian, les étudiants se sont mis à le huer et à demander la libération des prisonniers politiques. Le chahut était tel quils ont fait fuir le ministre. Les étudiants ont pris le contrôle de la salle pendant plusieurs heures et ont publié un communiqué appelant à la dissolution du « conseil culturel de la révolution ».
Par ailleurs, le même jour, des étudiants de la Faculté des sciences de luniversité de Machad, ont lancé un mouvement de protestation contre le plan de ségrégation sexuelle dans les universités. Ils ont qualifié ce plan dhumiliant.
Les étudiants de luniversité Amir Kabir – antenne de Tafresh, (200 km au sud-ouest de Téhéran) ont organisé un sit-in et une grève de la faim pour protester contre la mauvaise qualité de la nourriture sur le campus qui a conduit à l’intoxication de plusieurs personnes.