AFP: La Maison Blanche a condamné mardi « dans les termes les plus forts » la possible exécution imminente de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne condamnée à mort par lapidation dans son pays, et a exigé des autorités de Téhéran qu’elles la traitent « justement ».
« Nous condamnons dans les termes les plus forts les projets apparents du gouvernement iranien de bientôt exécuter Sakineh Mohammadi-Ashtiani », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama dans un communiqué.
« Le manque de transparence et de respect des procédures dans l’affaire de Mme Ashtiani, et les actes subis par son avocat et sa famille, sont inacceptables », a indiqué ce porte-parole, Robert Gibbs.
Cette affaire, de même source, « illustre le mépris fondamental du gouvernement iranien pour les droits humains, dont ceux des femmes. Nous appelons le gouvernement iranien à renoncer à cette exécution, et à traiter Mme Ashtiani justement, comme elle en a le droit », conclut le communiqué.
De son côté, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’est dite « profondément troublée par les informations selon lesquelles les autorités iraniennes sont en train de préparer l’exécution ».
« Les dirigeants iraniens ont une nouvelle fois échoué à protéger les droits fondamentaux de leurs propres ressortissants, en particulier les femmes », a affirmé Mme Clinton dans un communiqué, en appelant elle aussi le régime islamique à ne pas exécuter Mme Mohammadi-Ashtiani.
Plusieurs comités de soutien à Sakineh Mohammadi-Ashtiani se sont inquiétés mardi de sa possible exécution dès mercredi, au vu d’informations selon lesquelles une décision d’un tribunal aurait été envoyée à la prison de Tabriz, où est détenue Mme Mohammadi-Ashtiani.
Sakineh Mohammadi-Ashtiani, mère de famille de 43 ans, a été condamnée à mort en 2006 pour adultère.
Un jugement l’a condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et un autre à la lapidation pour d’autres charges d’adultère.
La première condamnation avait été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.