AFP: La Suède, la Norvège, la Finlande, le Danemark et l’Islande appellent Téhéran à commuer la condamnation à la peine de mort prononcée contre une Iranienne, Sakineh Mohammadi Ashtiani, pour adultères, selon un communiqué commun des ministres des Affaires étrangères publié jeudi.
« Nous avons suivi de près le dossier de Mme Mohammadi-Ashtiani qui risquait l’exécution par lapidation pour adultères et qui pourrait maintenant être exécutée par pendaison », écrivent les ministres dans un texte rendu public par le ministère suédois des Affaires étrangères.
« Ces deux sentences sont clairement inacceptables (…) Nous appelons les autorités iraniennes à commuer sa peine », poursuit le texte signé par Carl Bildt (Suède), Jonas Gahr Store (Norvège), Alexander Stubb (Finlande), Lene Esperen (Danemark), et Össur Skarphédinsson (Islande).
Ils étaient réunis de mardi à jeudi à Reykjavik pour le Conseil nordique.
« Nous notons que Mme Mohammadi-Ashtiani n’est qu’un cas parmi plusieurs autres similaires. Nous exprimons notre profonde inquiétude devant la situation des droits de l’Homme en Iran, en particulier la répression contre les défenseurs des droits de l’Homme, les rapports sur l’usage excessif de la force, les détentions arbitraires, les procès inéquitables et les accusations de torture. L’augmentation du nombre des exécutions est particulièrement préoccupante », conclut le texte.
Mme Mohammadi-Ashtiani a été condamnée à la pendaison pour son implication dans le meurtre de son mari et à la lapidation pour d’autres charges d’adultère.
La première condamnation a été commuée en appel en une peine de dix ans de prison. Mais la condamnation à la lapidation a été confirmée en 2007 par la Cour suprême.
La crainte d’une lapidation imminente, dénoncée cet été par le fils de Sakineh, Sajjad, avait déclenché une vaste campagne internationale de soutien.
L’application de cette peine a été suspendue par la justice début juillet mais des comités de soutien craignent qu’elle ne soit finalement exécutée.
Mardi, plusieurs comités de soutien à l’étranger avaient dit craindre une exécution mercredi, mais les autorités iraniennes ont assuré que Mme Mohammadi-Ashtiani était « en parfaite santé » et se trouvait « à la prison de Tabriz », dans le nord-ouest du pays.