Iran Focus: Le régime iranien a tranché la main d’un détenu à la prison centrale de Kermanchah, selon l’agence de presse officielle ISNA qui ajoute que l’exécution de la sentence s’est faite sous les yeux d’autres détenus, contraint d’assister à cette peine cruelle pour que « cela leur serve de leçon. (ISNA 1er décembre)
Le 16 octobre un homme reconnu coupable d’avoir volé des chocolats et du cacao dans une pâtisserie de Téhéran a été condamné à l’amputation d’une main. Une semaine plus tôt, un homme a été amputé d’une main dans la ville sainte de Machhad (nord-est) provoquant l’indignation générale.
L’agence iranienne ISNA avait rapporté les propos du procureur général de Machhad qui insistait que « ce ne sera pas le dernier cas d’amputation, il y en aura d’autres dans le futur ». Le procureur Mahmoud Zoqi avait ajouté: «Nous avons demandé aux juges de privilégier les peines d’amputation (…) car nous sommes responsables de la protection de la vie et des biens des gens. L’amputation de la main a été exécutée devant des prisonniers pour leur donner une leçon (…) Nous n’auront aucune pitié (…) Ce que fait un voleur peut être considéré comme un acte de moharebeh (guerre contre Dieu) qui est passible de la peine de mort. »
Le 2 octobre un prisonnier à Qazvine avait été condamné à avoir les doigts amputés. En juillet, cinq jeunes détenus se faisaient amputer des doigts à la prison d’Hamedan.
L’ensemble des lois pénales actuelles du régime intitulé le code pénal islamique et contenant 729 articles est entièrement basé sur des châtiments corporels comme la peine de mort, torture et la flagellation. Outre des châtiments inhumains comme la lapidation, la crucifixion, faire chuter la victime du haut d’un rocher, amputations…dans plus de 100 cas la peine de mort et dans environ 50 cas des coups de fouet ont été prévus. Les châtiments corporels appelés « Diya » constituent la base des peines prévues par ce code.