Le président du Parlement européen, Jerzy Buzek, a dénoncé dimanche l’exécution « arbitraire » de l’Irano-Néerlandaise Sahra Bahrami, accusée par Téhéran de trafic de drogue.
Dans un communiqué, Jerzy Buzek « condamne fermement l’exécution d’une citoyenne européenne » et dénonce « un acte lâche de justice arbitraire ». « L’augmentation dramatique des condamnations à mort depuis les protestations contre les élections présidentielles manipulées est source de grave préoccupation », souligne-t-il.
« L’Union européenne condamne la peine de mort par principe, en tant que violation de la dignité humaine, mais le cas de Sarah Bahrami est particulièrement horrible », estime-t-il.
Sahra Bahrami, 46 ans, avait été arrêtée en décembre 2009 à Téhéran alors qu’elle participait à une manifestation contre la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad, et condamnée à mort pour possession et vente de cocaïne.
Jerzy Buzek juge ces accusations « plus que douteuses » et estime que « ce procès a été tout sauf juste et équilibré », dénonçant notamment le fait que Sarah Bahrami n’a pas pu recourir à l’assistance consulaire néerlandaise. Née en Iran, Sahra Bahrami avait été naturalisée aux Pays-Bas où elle avait vécu plusieurs années. Mais l’Iran ne reconnaît pas sa double nationalité. Les Pays-Bas avaient réagi à l’annonce de l’exécution samedi par le « gel » de leurs contacts diplomatiques avec l’Iran.