Il s’agit du procureur général de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, et du général Mohammad Reza Nagdi, chef du Bassidj, la milice islamique qui a été à la pointe de la répression meurtrière des manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009.
Les avoirs que ces deux responsables pourraient avoir aux Etats-Unis sont désormais gelés, a indiqué le département du Trésor dans un communiqué.
Ces sanctions ont été prises en vertu d’un décret du président américain Barack Obama promulgué en septembre 2010 et permettant aux autorités américaines de sanctionner des dirigeants iraniens, en fonctions ou non, dont il est établi qu’ils ont été responsables ou complices « de violations graves des droits de l’Homme » impliquant l’Etat iranien depuis juin 2009.
Elles risquent cependant d’avoir peu d’effet sur les intéressés, les responsables iraniens étant considérés comme persona non grata depuis des années aux Etats-Unis.
Les noms de MM. Jafari Dolatabadi et Nagdi s’ajoutent à ceux de huit autres responsables ou anciens responsables iraniens contre lesquels Washington avait ouvert ces sanctions en septembre 2010. Parmi eux figurent leurs deux prédécesseurs, Saïd Mortazevi et Hossein Taeb, respectivement.
M. Jafari Dolatabadi a pris ses fonctions en août 2009, et M. Nagdi en octobre de la même année.