AFP- L’Union européenne va prendre de nouvelles sanctions contre l’Iran en raison des violations des droits de l’homme dans le pays, s’ajoutant à celles déjà décidées en raison du programme nucléaire de Téhéran, a-t-on appris vendredi de source diplomatique.
« Un accord politique de principe a été conclu », a indiqué à l’AFP un diplomate européen s’exprimant sous couvert de l’anonymat.
Les ministres européens des Affaires étrangères qui se réuniront à Bruxelles lundi, devraient entériner formellement cet accord de principe, a-t-il ajouté. Les Européens doivent encore se mettre d’accord sur les noms des personnes qui pourraient être visées par ces nouvelles sanctions.
La prix Nobel de la Paix, Shirin Ebadi, a indiqué récemment avoir demandé à l’UE de geler les fonds de 80 responsables iraniens et de leur interdire de fouler le sol européen.
Karim Lahidji, président de la Ligue iranienne des droits de l’homme et vice président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH), a indiqué quant à lui que la FIDH avait établi , « avec le soutien de Mme Ebadi », une « liste de 80 personnes, responsables de (la) politique de répression en Iran ».
Fin septembre 2010, Washington avait sévi contre huit dirigeants iraniens qu’ils accusent d’être responsables de violations « graves » des droits de l’homme à l’occasion de l’élection présidentielle de 2009 en Iran.
Parmi ces personnalités, dont plusieurs ministres et anciens ministres, figurent Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la Révolution, et Saïd Mortazevi, ancien procureur général de Téhéran.
« Depuis le dernier rapport à l’Assemblée générale (de l’ONU) du 15 décembre 2010, la situation des droits de l’homme en Iran a été marquée par une intensification de la répression des défenseurs des droits de l’homme, des militants pour les droits des femmes, des journalistes et des opposants au gouvernement », indique un document publié cette semaine par l’ONU.
(AFP)