IranDroits de l'homme1500 protestations politiques en Iran l’an dernier

1500 protestations politiques en Iran l’an dernier

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Iran Focus, Téhéran, 9 avril – Au moins 1500 protestations, grèves et affrontements ont secoué l’Iran durant l’année iranienne qui a pris fin le 20 mars.

Plus de 450 grèves, manifestations et rassemblements d’ouvriers et d’employés ont été répertoriés dans les média officiels et de l’opposition. Certaines grèves, comme celle des mineurs de Sangroud, ont duré plus de 50 jours.

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Les salaires impayés ou insuffisants et la privatisation de nombreux secteurs sont à l’origine de la majorité des grèves. Il est largement rapporté qu’un grand nombre de fonctionnaires n’ont pas reçu de salaires durant la période du Nouvel An et ont été forcés de commencer l’année sans produits de base.

L’autre secteur important de la société impliqué dans les protestations hostiles au gouvernement, sont les étudiants. Plus de 330 grèves et rassemblement politiques ont été répertoriés l’an passé. Ils ont été épaulés par les enseignants qui ont mené 110 mouvements de grève pour la même période.

550 autres manifestations et actions sociales ont pris place dans les villes du pays, faisant de l’année qui vient de s’écouler la plus explosive en Iran.

Des troubles sociaux en pleine expansion

On compte parmi les manifestations récentes, la rencontre de qualification pour la coupe du monde de football Japon-Iran, la journée internationale des femmes et la traditionnelle « fête du feu ».

Au moins sept personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessés en dehors du stade Azadi de Téhéran lorsque des protestations hostiles au pouvoir ont éclaté à la fin du match le 25 mars.

Des témoins ont rapporté que les autorités ont déployé des unités spéciales anti-émeutes et des centaines de forces de sécurité pour charger une foule de 100.000 personnes, quand les spectateurs se sont mis à lancer des slogans contre le pouvoir et à déchirer des portraits des dirigeants du régime. Des dizaines de bus à Téhéran ont été brûlé durant les affrontements de plusieurs heures qui ont suivi.

Pour la journée internationale des femmes, le 8 mars, au moins 1000 femmes ont manifesté dans le parc Laleh au centre de Téhéran. Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité qui avaient bouclé le parc et ses environs. Les femmes ont distribué des tracts appelant à « un changement de régime » et certaines portaient des photos de Maryam Radjavi, la présidente de la république élue du Conseil national de la résistance iranienne, ont rapporté des témoins.

Ailleurs, la cérémonie de clôture du sixième festival des journaux étudiants a tourné en une manifestation au début du mois de mars alors que 1000 étudiant des universités de la ville de Machad, au nord-est du pays, huaient le ministre de la santé le forçant à prendre la fuite. Les étudiants ont occupé l’estrade et le podium pour conspuer le gouvernement et demander la libération des prisonniers politiques et la fin de la répression dans les universités du pays.

Le 15 mars, les rues de la capitale ont été envahie par la population venue marquer la traditionnelle fête du feu malgré l’omniprésence des forces de sécurité qui redoutaient des émeutes.

Mais les téhéranais ont bravé tous les interdits, mettant allègrement le feu à des effigies des ténors de la théocratie, comme le guide suprême ou le président Khatami, et laissant libre cours à leurs effusions de joie, allant jusqu’à brûler des véhicules des forces de sécurité.

« Les fusils, les tanks et le Bassidj (forces paramilitaires) ne peuvent plus rien » chantaient la foule dans le centre de Téhéran, en sautant par-dessous des feux de joie allumés dans les rues.

Malgré l’interdiction générale qui pesait sur ces festivités et les peines sévères qu’encouraient tous ceux qui voulaient lancer des pétards ou faire la fête – de trois mois de prisons à 75 coups de fouets – le principal groupe d’opposition, les Modjahedines du peuple, avait appelé à une participation massive à ces célébrations qui devaient se dérouler de la manière la plus éclatante pour y appeler clairement au renversement de la tyrannie religieuse.

« Khamenei démissionne, descends du trône ! », lançaient les jeunes aux forces de sécurité qui les chargeaient. Ils les ont aussi copieusement arrosées de bombes sonores et de pétards en tout genre. Toutes les grandes villes du pays ont vibré au rythme de la capitale durant ces festivités.

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