Iran Focus, 9 avril Un groupe de premier plan dexperts sur lIran à Washington, a discuté des options de la politique américaine face à la théocratie, dans une conférence à Capitol Hill le 7 avril, sur linvitation du Caucus de la Chambre des Représentants sur les droits de lhomme et la démocratie en Iran.
Le Comité sur la politique en Iran (CPI), composé danciens responsables de la Maison Blanche, du département dEtat, du Pentagone, du Congrès, dexperts et duniversitaires, a appelé ladministration Bush à « fournir un rôle central à lopposition iranienne pour faciliter un changement de régime ».
Le Pr. Raymond Tanter, expert en sécurité du Moyen Orient et ancien membre du Conseil national de sécurité américain, a prôné une « diplomatie puissante » pour empêcher lIran de fabriquer des armes atomiques.
Pour le Pr.Tanter, qui soulignait lapproche du CPI, on assiste à une course entre deux montres. « Alors que lhorloge nucléaire de lIran avance très rapidement, lhorloge du changement de régime est bien trop lente. Et si lIran devait se doter de la bombe avant que le peuple nait pu changer de régime, ce pouvoir pourrait gagner une nouvelle vigueur », a-t-il ajouté. Il a ainsi avancé quil était impératif de traiter efficacement la question des Modjahedines du peuple (OMPI) et de retirer leur nom de la liste des organisations terroristes.
LOMPI est membre du Conseil national de la résistance iranienne, la principale coalition opposée aux dirigeants religieux de lIran. Le Département dEtat a désigné lOMPI comme une organisation terroriste en 1997, dans ce que beaucoup danalystes considèrent comme un geste de bonne volonté de ladministration Clinton vis-à-vis du régime de Téhéran.
Le comité organisateur a annoncé que la conférence à Capitol Hill avait attiré plus de 80 membres du Congrès, leurs assistants, des diplomates, des experts et des journalistes.
Lévénement affichait un panel de hautes personnalités, notamment le général Edward Rowny, ancien ambassadeur aux négociations sur la réduction des armes stratégiques, le Dr. Neil Livingstone, expert en matière de terrorisme et PDG de Global Options Inc., Paul Leventhal, fondateur et président dhonneur de linstitut de contrôle nucléaire, le capitaine Chuck Nash, président de Emerging Technologies International ; le colonel Bill Cowan, PDG de WVC3, et Clare Lopez, analyste en politique stratégique et renseignement.
Le groupe de soutien pense que lengagement suivi par les Européens et les administrations américaines successives, a donné peu de résultats tangibles durant le dernier quart de siècle.
Ils ont expliqué que la solution à lénigme iranienne était de soutenir le peuple iranien et leur résistance organisée.
IPC a appelé ladministration Bush à retirer le nom de lOMPI de la liste des organisations terroristes, pour envoyer un message clair à Téhéran comme quoi Washington était sérieux dans son soutien aux aspirations démocratiques du peuple iranien.
Le représentant Bob Filner (dém.), co-président du Caucus, présidait la session de présentation. Il a déclaré que cétait une tentative du Caucus de créer une occasion pour les membres du Congrès de connaître lIran et de prendre en considération des options qui traitent avec les menaces que Téhéran pose à la région et au monde.
Le parlementaire Tom Tancredo (Rép.), membre de la commission des affaires étrangères et co-président du Caucus, a déclaré que « lOMPI a été désignée non pas parce quelle était impliquée dans des activités terroristes, mais parce que ladministration Clinton cherchait à plaire au régime iranien. »
Lidée de rechercher la complaisance dun régime qui soutient le terrorisme comme lIran ne peut que lencourager à maintenir « son attitude de voyou », a estimé le Dr. Livingstone.
Sse penchant sur la menace nucléaire de Téhéran et les infractions à ses obligations envers lAIEA, M. Leventhal a rejeté la justification du régime pour sengager dans le domaine nucléaire. Il a souligné que le régime avait dissimulé son programme darmes nucléaire à la communauté internationale et que cétait le CNRI qui lavait révélé au monde.
Le capitaine Nash sexprimant sur les pour et les contre de laction militaire en Iran, a estimé que toutes les options devaient rester sur la table mais quune campagne militaire limitée ou à grande échelle était non seulement impraticable mais serait aussi inefficace pour mettre fin aux menaces terroristes et nucléaires iraniennes, et constituerait donc loption la moins désirable.
Le colonel Cowan a suggéré quil était urgent de soccuper de la question iranienne, ajoutant que choisir dattendre pour voir ce qui se passera aura de « terribles conséquences, étant donné la nature et lurgence de la menace posée par Téhéran ».
Mme Lopez a condamné les violations des droits de lhomme par le régime de Téhéran et cité plusieurs rassemblements et manifestations hostiles à ce pouvoir qui se sont déroulés récemment comme une preuve de la montée de lopposition au régime à lintérieur du pays.