NICOSIE, 20 janvier 2012 (AFP) – Amnesty international a demandé aux autorités iraniennes de ne pas exécuter Saïd Malekpour, un Iranien résidant au Canada, après la confirmation par la Cour suprême d’Iran de sa condamnation à mort pour avoir géré un site pornographique.
« L’Iran ne doit pas exécuter un programmateur informatique condamné à mort après qu’un de ses programmes eut été utilisé, à son insu, pour envoyer des images pornographiques », affirme l’organisation de défense des droits de l’Homme dans un communiqué parvenu vendredi à l’AFP.
Selon Amnesty, la Cour suprême a confirmé la condamnation à mort contre M. Malekpour pour « insulte à l’islam » et cette peine peut être appliquée à tout moment.
Aucune confirmation n’a pu être obtenue à Téhéran sur cette information.
Selon une avocate iranienne basée au Canada, Me Shadi Sadr, en contact avec la soeur de M. Malekpour, la Cour suprême, qui avait pourtant annulé en juin dernier la condamnation à mort, l’a confirmée cette semaine.
La nouvelle a été transmise par téléphone depuis Téhéran par la soeur de l’accusé qui venait d’en prendre connaissance, en présence d’un avocat, selon Me Sadr, qui travaille au Canada pour l’organisation humanitaire « Justice for Iran ».
Saïd Malekpour, un informaticien de 36 ans, a été condamné début décembre 2010 à la peine capitale après avoir été reconnu coupable de « conception et hébergement de sites internet pour adultes », « d’agitation contre le régime » et « d’insulte à l’islam », selon ses proches.
Le gouvernement canadien avait protesté contre ce verdict.
Selon les proches de M. Malekpour, ce dernier avait conçu un programme permettant de mettre en ligne des photos mais qui a été utilisé, à son insu, pour la création de sites pornographiques. Installé au Canada depuis 2004, il avait été arrêté en Iran en 2008, alors qu’il rendait visite à son père mourant.