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Quatre internautes vont être jugés en Iran, mais la justice admet des « fautes »

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AFP, Téhéran, 20 avril – La justice ultra-conservatrice iranienne jugera quatre internautes tout en leur laissant espérer la « clémence islamique » et en décidant de renoncer aux poursuites engagées, indûment selon elle, contre de nombreux autres, a indiqué mercredi un porte-parole cité par Isna.
Une commission créée par le chef de l’autorité judiciaire, l’ayatollah Mahmoud Hachémi Chahroudi, a conclu « qu’à l’exception de quatre accusés, tous les autres n’avaient pas de mauvaises intentions et leur dossier a été refermé », a déclaré le porte-parole de la justice cité par l’agence estudiantine.
« Les quatre autres devront se rendre au tribunal et j’espère qu’ils bénéficieront de la clémence islamique », a ajouté Jamal Karimi-Rad.
Il n’a pas précisé l’identité de ceux qui devront répondre devant un tribunal.
Une vingtaine de journalistes et techniciens travaillant pour des sites réformateurs ainsi que des « webloggers » (titulaires de sites personnels) ont été arrêtés à partir de septembre 2004 pour propagande contre le régime, atteinte à la sûreté nationale, trouble à l’ordre public ou encore insulte aux valeurs sacrées. Ils ont tous été libérés avant la fin de l’année.
M. Karimi-Rad a admis que « des fautes et des manquements à la loi » avaient été constatés par la commission de la part du responsable judiciaire en charge du dossier et d’un autre fonctionnaire. « Il y aura des poursuites », a-t-il dit.
Plusieurs des mis en cause ont été contraints à des actes de repentance publique après leur libération. Mais certains sont ensuite revenus sur ces déclarations et ont fait état de mauvais traitements en prison. L’ayatollah Chahroudi a alors créé une commission d’enquête.
En janvier, lors d’une conférence de presse organisée par le prix Nobel de la paix, l’avocate Shirin Ebadi, l’un des « cyberjournalistes », Hanif Mazroui, a raconté que lui et ses codétenus avaient été battus et soumis à des questions humiliantes sur leur vie privée.
La justice a déjà reconnu à deux reprises récemment des cafouillages à l’encontre de Shirin Ebadi elle-même.
Depuis 2000, la justice a fermé plus de 100 journaux, pour la plupart réformateurs, et a emprisonné et condamné des dizaines de journalistes.

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