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Iran : Le vrai visage d’Hassan Rohani

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Iran : Le vrai visage d'Hassan Rohani sur question des femmes

Les lobbies du régime iranien en Occident essaient vigoureusement de présenter Hassan Rohani comme un « modéré », voulant apporter des changements. La vérité est cependant incompatible avec cette théorie. Depuis la fondation de la République islamique, Rohani fait partie des responsables en charge de la répression. 

Les remarques suivantes, figurant dans la biographie de Rohani, illustrent parfaitement sa position concernant les femmes et l’imposition du hijab obligatoire, sans qu’aucune explication supplémentaire ne soit requise.

Source : Les mémoires du Dr Hassan Rohani, la première copie, Centre de documentation de la révolution iranienne, 1999, p. 571

Le projet concernant la question de l’habillement et le hijab des femmes ne s’est pas fait sans problèmes en février 1979, et a occupé les fonctionnaires pendant un long moment. Après le 11 février, lorsque les ministères du gouvernement ont commencé leur travail et alors que les écoles rouvraient en mars, de nombreux employés de sexe féminin et des filles, élèves des écoles sont entrées dans les ministères et les organismes gouvernementaux sans couvrir leurs cheveux – parfois les femmes couvrant leurs cheveux étaient minoritaires. Certaines infirmières, médecins et enseignantes de sexe féminin sont allées travailler sans hijab. Les femmes marchaient dans les rues sans hijab. Bien sûr, il y avait beaucoup de femmes avec des hijabs et on pouvait en voir partout.

Pourtant, ce sont les membres du clergé de Qom qui ont d’abord protesté contre les femmes qui ne portent pas le hijab, en déclarant que « dans un Etat islamique, toutes les femmes doivent porter le hijab ». L’Imam (Khomeini) a souligné la nécessité du port du hijab pour les femmes dans l’un de ses discours. Cela a conduit un certain nombre de femmes ne portant pas le hijab à descendre dans la rue et à protester, en faisant des sit-in devant le ministère de l’Intérieur et de la justice. Pendant ce temps, M. Taleghani, a pris le relais et a fait un discours sur le hijab, en déclarant que « le hijab n’est pas obligatoire chez nous et les femmes doivent choisir de porter le hijab ». A ce moment-là, M. Taleghani avait une vision différente des autres membres du clergé.

Des groupuscules ainsi que les Moudjahidines-e Khalq ont publié une déclaration, affirmant que le hijab ne devait pas être obligatoire. Et, comme je l’ai dit, M. Taleghani a déclaré dans son discours : « nous ne pouvons pas forcer les femmes qui lisent à accepter le hijab, mais nous pouvons encourager les musulmans à porter le hijab. Dans tous les cas, personne ne doit être forcé à porter un hijab. » Malgré cela, nous avons dans l’état-major, avec nos amis, décidé de rendre le hijab obligatoire. Nous avons commencé avec les départements et ministères.

Le projet de rendre le hijab obligatoire dans les départements de l’Armée m’a été confié et donc la première étape de mon travail consistait à réunir toutes les femmes du comité des chefs d’état-major, au nombre de 30 environ. Après leur avoir parlé, nous avons fixé une règle, valable pour tout le monde : venir à travailler en hijab dès le lendemain. Le personnel féminin, qui, mis à part 2 ou 3 personnes, ne portait pas de hijab, a commencé à gémir et à s’émouvoir de cette décision, mais je suis resté ferme et j’ai déclaré « à partir de demain matin, la garde à l’entrée sera tenu de prévenir l’entrée d’une femme sans hijab dans la zone du comité des chefs d’état-major de l’armée ».

Après le comité des chefs d’état-major, il fallait poursuivre avec les forces trinaires. Au début, je suis allé à la base Doshan Tappeh, et j’ai rassemblé tout le personnel féminin, qui était nombreux, à la cafétéria, pour parler du hijab. Là, les femmes ont fait beaucoup de bruit mais je résolument déclaré : « ceci est un ordre et il est interdit de désobéir aux ordres ». Puis je leur ai expliqué que nous n’étions pas en train de leur demander de porter le tchador. Le tchador n’était pas le sujet de la discussion ; nous parlons plutôt de hijab, couvrant les cheveux et le cou. Enfin, là aussi, j’ai dit que j’avais demandé aux gardes de ne pas laisser entrer dans la base les femmes sans hijab, à compter du lendemain matin.

J’ai également parlé au personnel féminin des forces terrestres et aériennes, en lisant des versets et des histoires. En évoquant la question du hijab, j’ai expliqué le problème et leur ai ensuite fait part d’une circulaire rendant le hijab obligatoire. Dans les départements et ministères, et même à la télévision et à la radio, le port du hijab a été mis en œuvre et toutes les femmes ont commencé à sortir de chez elles, en hijab. Bien que pendant le référendum, certaines femmes venaient encore aux bureaux de vote sans le hijab, et ont voté en ayant les cheveux à découvert, ce dilemme social a très vite pris fin et les choses ont fini par se mettre en ordre.

 

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