A mes filles résistantes Paria et Zahra,
A l’occasion de la Journée internationale de la femme, je vous envoie ce message depuis les geôles du régime intégriste des mollahs : mille félicitations pour votre choix judicieux de rejoindre les rangs de la Résistance. Vous avez dit non à la culture puante des mollahs qui voulaient vous asservir.
A l’instar du « petit poisson noir » dans le roman de Samad Behrangui, vous avez quitté le marécage pour rejoindre l’océan. Je vous félicite pour ce joli choix.
J’étais sûr que vous ne resterez pas enfermées sous la domination des mollahs réactionnaires et qu’un jour, vous rejoindrez le monde libre. Mes pensées s’envolent avec vous, où que vous alliez. Seul mon corps est enfermé dans la prison des mollahs. Le régime des mollahs tente de me briser en me plaçant en isolement. Il va peut-être m’infliger le même sort qu’Ali Sarémi, sympathisant de l’Organisation des Moudjahidines du peuple d’Iran qui a été pendu en prison, ou le même sort que Shahrokh Zamani, le syndicaliste courageux qui est mort en prison dans des circonstances douteuses.
La Journée internationale de la femme est un jour de fête que le régime misogyne des mollahs ne veut même pas en entendre parler. Les mollahs considèrent les femmes comme des êtres inférieurs et subalternes. Leurs ancêtres enterraient les fillettes vivantes et aujourd’hui, ils organisent des attaques à l’acide contre des filles innocentes.
Partout où vous allez, si vous rencontrez des gens qui soutiennent la lutte des femmes iraniennes contre les mollahs, remerciez-les chaleureusement de ma part. Aussi, dites de ma part aux partisans de la politique de complaisance envers les mollahs que leurs efforts sont voués à l’échec, car les réactionnaires sont condamnés à disparaître de la scène et car l’avenir appartient aux révolutionnaires et aux forces progressistes.
Soyez victorieuses
Saleh Kohandel
La prison de Gowhardacht – mars 2016