AFP, Téhéran, 15 novembre – Un père de famille iranien est actuellement jugé pour avoir tué à coups de couteau une de ses filles et blessé grièvement une autre après les avoir vues participer à une « soirée dépravée » en compagnie de footballeurs, ont rapporté mardi les journaux iraniens.
L’accusé, un enseignant à la retraite âgés de 58 ans et identifié par son seul prénom de Gholamreza, a expliqué au tribunal qu’il avait voulu laver le « déshonneur » jeté sur sa famille par le comportement de ses filles.
« Je me sentais depuis longtemps déshonoré par la vie sociale que menaient mes filles », a-t-il dit.
Il en a eu connaissance quand un de ses amis lui a montré la vidéo d’une soirée à laquelle elles prenaient part avec des footballeurs.
Un soir d’août 2004 « où elles étaient entrées tard à la maison et avaient refusé de dire où elles étaient allées », il les a poignardées.
« J’ai pris un couteau et j’ai commencé à frapper pour protéger ma famille de la corruption morale », a-t-il dit.
L’aînée, Romina, 27 ans, deux fois divorcée, est morte. La cadette, Melina, 22 ans, est restée paralysée des deux mains après avoir reçu 53 coups.
« Ma cliente ne pardonne pas à son père. Il a menacé de la tuer s’il sortait de prison », a déclaré au juge l’avocat de Melina.
Selon la loi islamique en vigueur en Iran, un père n’encourt pas la peine de mort s’il tue son enfant.