Iran Focus, Téhéran, 12 janvier Une femme condamnée à mort pour avoir tué un officier supérieur de la police qui tentait de la violer, a été pardonnée par la famille de la victime daprès une autorité judiciaire, a rapporté lagence Associated Press mercredi.
Afsaneh Norouzi doit verser à la famille du colonel Behzad Moghaddam 62 500 $ pour le prix du sang versé si elle veut échapper à lexécution.
Afsaneh, âgée aujourdhui de 34 ans, avait poignardé à mort Moghaddam, chef de la police de lîle touristique de Kish dans le Golfe persique, en 1997 pour se défendre contre cet homme qui voulait la violer.
En Iran, une femme mariée qui est violée peut être accusée dadultère et condamnée à mort. Si elle tue son violeur, elle peut être jugée pour meurtre et condamnée à la peine capitale.
Le tribunal de Kish avait rejeté lallégation dautodéfense et avait condamnée Afsaneh à mort en 2001, provoquant lindignation des militantes des droits des femmes à travers le monde et attirant lattention des groupes internationaux de défense pour faire commuer la condamnation.
Sous la pression, le chef du judiciaire iranien, layatollah Hachemi Chahroudi, a ordonné la révision du procès à la fin de lan dernier. La famille de Moghaddam a accepté cette semaine de recevoir le prix du sang en compensation de lexécution d’Afsaneh Norouzi.
Lavocat dAfsaneh, Abdolsamad Khorramchahi, a dit que sa cliente navait jamais demandé grâce parce quelle pensait avec raison quelle navait fait que se défendre.
« La famille de la victime a fait une bonne chose en signant les documents qui nappellent pas à la mort de Norouzi, malgré le refus de ma cliente de demander grâce », a-t-il dit.